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Lettre d’information >>> n°3SEPTEMBRE 2016

Le 15 décembre, le site Richelieu rouvre ses espaces rénovés et l’entrée historique du 58, rue de Richelieu. Adieu bâches, échafaudages et pots de peinture... du moins pour la moitié du bâtiment, car une seconde zone reste à rénover, le long de la rue Vivienne. Les préparatifs avant réouverture auront lieu à l’abri des regards, du 1er octobre au 14 décembre. Le site sera donc entièrement fermé pendant cette période. Alors, rendez-vous le 15 décembre !

Une question ? N’hésitez pas à consulter la rubrique Rénovation de Richelieu ou à nous contacter par mail à l’adresse suivante : projet-richelieu@bnf.fr

Attention, peinture fraîche !

Dans les couloirs du site Richelieu, l’activité est intense en cette fin d’été. La partie rénovée des bâtiments rouvre au public à la mi-décembre et les préparatifs vont bon train. On va, on vient, on se presse ; c’est toute une bibliothèque – bibliothécaires compris ! – qu’on déménage. La première phase des travaux à peine achevée, il faut déjà préparer la seconde, qui concerne la zone restant à rénover, le long de la rue Vivienne. L’entrée provisoire par le jardin Vivienne sera donc fermée à partir du 1er octobre et les travaux commenceront au printemps 2017 pour une durée de trois ans. Vous serez bien sûr régulièrement informés des avancées de cette prochaine étape. Pour l’heure, dans la zone rénovée, BnF, INHA et ENC préparent activement de nouveaux services qui seront disponibles dès la réouverture.

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Cartons, adhésifs et papier bulle

En mai 2016, les collections d’objets du département des Monnaies, médailles et antiques ont été les premières à déménager vers le site François-Mitterrand (voir focus), déménagement qui s’est achevé le 8 juillet. Pour engager la seconde phase des travaux en 2017, il faut désormais déménager les collections dans les espaces déjà rénovés. Ces transferts ont débuté le 29 août et se poursuivront jusqu’au 28 février 2017. Pour répondre à la diversité des collections et assurer les meilleures conditions de préservation, quatre chaînes de transfert parallèles ont été mises en place. Afin de faciliter les transferts, le site Richelieu sera fermé au public entre le 1er octobre et le 14 décembre 2016 (voir le calendrier de fermeture sur le site bnf.fr). Au total, ce déménagement représente plus de 400 agents au travail, 45 km de collections et environ 40 000 objets d’art transférés… Vous avez dit « déménagement » ?

De nouveaux services à la réouverture

Le 15 décembre, les départements des Manuscrits, des Arts du spectacle et des Monnaies, médailles et antiques rouvrent donc aux lecteurs de la Bibliothèque de recherche de même que la salle Labrouste. Celle-ci, dorénavant occupée par la Bibliothèque de l’INHA, y accueillera aussi, pendant les travaux de la phase 2, les lecteurs du département des Estampes et de la photographie. Un peu perdus ? Pas d’inquiétude : un nouveau service de l’accueil saura vous renseigner et vous orienter également vers les premiers espaces en accès libre, le vestibule Labrouste, la Rotonde des Arts du spectacle et la galerie de verre. Les lecteurs pourront aussi bénéficier d’une nouvelle carte commune BnF/INHA. Enfin, l’ensemble des places de lecture sera équipé d’une connexion réseau filaire, et tous les espaces publics (salles de lectures et espaces de passage) seront couverts par le Wifi.


Une nouvelle salle de lecture pour les Arts du spectacle

La salle de lecture du département des Arts du spectacle, fermée depuis 2010 pour travaux, a été entièrement redessinée et réaménagée par l’Atelier Bruno Gaudin Architectes pendant la première phase de rénovation. Elle est située au premier étage de l’aile Richelieu construite par Henri Labrouste entre 1870 et 1872.

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La douceur du bois pour le confort de l’étude

D’une superficie de 200 m², la salle de lecture offre un cadre à la fois sobre et confortable. Équipée d’un mobilier de bois clair, elle est un lieu propice à l’étude où la lumière naturelle pénètre par de vastes fenêtres. Elle compte vingt-huit places de lecture dont six adaptées à la consultation de documents de grand format (affiches, maquettes…). Les ressources numériques sont accessibles via le réseau filaire. Deux postes audiovisuels permettent de visionner les nombreuses captations de spectacle conservées par le département. Dans l’espace « salon », on peut feuilleter les nouvelles acquisitions et une sélection de revues. À la réouverture, les lecteurs bénéficieront aussi d’un accès Wifi. Enfin, une vaste banque de salle regroupe le personnel d’accueil, magasiniers et bibliothécaires : communication des documents, assistance à la recherche et à l’utilisation des catalogues et inventaires, renseignements sur les collections sont assurés de façon continue.

En accès libre sur les rayonnages, on trouve encore une offre enrichie et renouvelée de près de 5 000 ouvrages, qui embrassent les différents arts de la scène. Cet ensemble documente également les collections patrimoniales dont la richesse fait du département des Arts du spectacle un véritable pôle de référence pour les chercheurs, artistes et professionnels du spectacle.

Voisine de la salle de lecture, la Rotonde des Arts du spectacle, accessible librement, est le premier espace d’exposition permanent ouvrant sur le site Richelieu. Elle présente une sélection de documents patrimoniaux issus des collections du département et ouvre sur l’un des plus beaux magasins du site, la galerie Auguste Rondel.

Au cœur du Paris des théâtres

Cette implantation définitive sur le site Richelieu, à deux pas de la Comédie-Française et de l’Opéra Garnier, non loin des boulevards et du Théâtre du Palais Royal, est en effet la place naturelle du département des Arts du spectacle, lieu de la mémoire de toutes les expressions du spectacle vivant : théâtre, cirque, danse, marionnettes, mime, cabaret, music-hall, spectacles de rue… mais aussi cinéma (avant 1945) télévision et radio (avant 1974). Il s’attache à conserver tous types de documents produits avant, pendant et après la représentation : manuscrits de textes, correspondance, maquettes, éléments de décor, costumes et objets, photographies, documents audiovisuels, affiches, dessins et estampes, programmes et coupures de presse, livres et revues. Le département possède aussi de nombreux fonds d’archives et collections de personnalités et de structures (salles de spectacle, festivals, compagnies…) : des fonds « historiques » comme les fonds Louis Jouvet ou Jacques Copeau, mais aussi ceux d’artistes encore en création tels que Carolyn Carlson ou le Théâtre du Soleil et des fonds concernant l’histoire et les arts comme le fonds Charlotte Delbo.


FOCUS

Domicile temporaire pour les collections d’archéologie et les objets d’art

Domicile temporaire pour les collections d’archéologie et les objets d’art

Pour préparer la phase 2 des travaux de rénovation, les collections d’objets du département des Monnaies, médailles et antiques ont été transférées vers le site François-Mitterrand dans deux magasins aménagés en réserves muséales. Elles y resteront jusqu’à la réouverture totale du site Richelieu, en 2020.

C’est une société extérieure qui a effectué ce transfert de collections, accompagnée par une équipe de six agents de la BnF. Pendant neuf semaines, du 9 mai au 8 juillet, 30 000 objets de toutes tailles, des amulettes égyptiennes à la Vénus de Dampierre en passant par des camées, bustes ou médailliers précieux, ont été déplacés. Les collections présentées dans le musée des Monnaies et médailles ont également été transférées ; parmi elles, on trouve les trésors de Saint-Denis et de la Sainte-Chapelle mais aussi vases grecs, pierres gravées, statues, stèles, statuettes de bronze ou bijoux.

Les collections de petite taille ont été conditionnées au préalable, notamment les bijoux et les pierres gravées. De nombreux objets ont été emballés à cette occasion. Quelques-uns ont bénéficié de caisses sur mesure - dont certaines climatiques - comme un bassin en ivoire et un bois de cerf à douze cors sculpté du XVIIe siècle.

Le musée a fermé ses portes le 31 mars 2016. Il rouvrira en 2020 dans un espace rénové, agrandi et modernisé. L’accès aux collections est maintenu sur rendez-vous avec les conservateurs.


3 questions à

Cheng Pei, chef du Projet Richelieu

La BnF a pris possession de la partie rénovée du bâtiment, le 25 mai dernier. Quels enseignements tirez-vous de cette première étape pour aborder au mieux la seconde, prévue début 2017 ?

La rénovation du site Richelieu est l’un des projets phares du ministère de la Culture, et ces cinq années de travaux nous ont énormément appris. Si je devais retenir une chose, ce serait la qualité des échanges professionnels entre les différents acteurs de ce projet complexe : la maîtrise d’ouvrage déléguée (OPPIC), la maîtrise d’œuvre - Atelier Bruno Gaudin Architectes, EGIS, Casso et associés, L’Observatoire 1 - et l’ensemble des utilisateurs (BnF/INHA/ENC) que l’équipe du Projet Richelieu représente ; entre les trois institutions aussi qui partageront le même site (la BnF, la Bibliothèque de l’INHA et la Bibliothèque de l’ENC) ; entre l’équipe du Projet Richelieu et les différents départements et services de la BnF impliqués dans ce projet. C’est la qualité de ces relations qui nous a permis d’établir une dynamique convergente, malgré les différents points de vue et les exigences respectives, et de surmonter ensemble des difficultés majeures, parfois inattendues. Je voudrais également souligner la qualité du dialogue social qui a contribué à l’avancement du projet. Par exemple, les espaces attribués aux professionnels pour la seconde phase des travaux (2017-2020) sont certes des locaux un peu exigus mais ils permettront aux agents de travailler dans des conditions satisfaisantes.

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Nous sommes dans la dernière ligne droite avant la réouverture du 15 décembre. Que reste-il à faire d’ici là ?

La BnF a réceptionné la zone rénovée le 25 mai dernier. Entre juin et août, nous avons procédé à des opérations complémentaires, de levée des réserves et de travaux. Les collections et les services seront installés dans la zone rénovée pendant la seconde phase des travaux, de 2017 à 2020. Les premiers transferts de collections ont commencé fin août, selon un calendrier qui va s’échelonner sur six mois, donc au-delà de la réouverture au public.

L’organisation de ces transferts relève d’une grande complexité si l’on considère la variété de nos collections (imprimés, manuscrits, estampes, cartes, monnaies, bijoux, etc.), leur valeur inestimable, les contraintes de circulations internes et les mesures de sûreté et de sécurité que nous devons respecter.

Quelle offre le public pourra-t-il trouver à la réouverture ? Est-elle un reflet fidèle du site Richelieu tel qu’il pourra être redécouvert en 2020, lorsque la rénovation sera totalement aboutie ?

Nous ne sommes qu’au milieu du gué et c’est en effet seulement en 2020, à l’issue de la rénovation complète du bâtiment, que le public pourra apprécier pleinement le nouveau visage de Richelieu. Mais dès la fin de l’année, la promesse commence de se réaliser. De très beaux espaces patrimoniaux ont d’ores et déjà été rénovés : la salle Labrouste et la salle des Manuscrits, le vestibule Labrouste épuré et réhabilité comme lieu d’accueil. Les visiteurs auront également accès aux espaces créés par l’Atelier Bruno Gaudin Architectes : une salle de lecture réaménagée « sur mesure » pour le département des Arts du spectacle ou la galerie de verre qui relie le palier des Manuscrits à l’aile Richelieu ; des espaces contemporains qui se marient admirablement avec ce lieu plusieurs fois centenaire.

J’aime particulièrement le magasin central, un autre chef d’œuvre de Labrouste, moins connu du grand public, dont les travaux de rénovation ont révélé la beauté insoupçonnée. Bruno Gaudin a réussi à restituer l’ambiance qui devait être celle du magasin à l’époque de Labrouste. Il a fait retirer les rayonnages qui avaient été ajoutés dans les années 1930 dans un moment où l’on manquait d’espaces de stockage. Il a également réhabilité les planchers en caillebotis, ce qui contribue à une nouvelle mise en lumière de l’espace. Je trouve que c’est un bel exemple de conciliation des exigences de la modernité et des valeurs historiques d’un espace patrimonial.

RÉTRO RICHELIEU

Petite histoire d’un grand bibliothécaire

L’histoire de la BnF, c’est bien sûr celle des ouvrages qui la composent et des murs qui la supportent. C’est aussi l’histoire de ceux qui la fréquentent et de ceux qui y travaillent. Il arrive parfois qu’une unique figure endosse l’ensemble de ces rôles : c’est le cas de Léopold Delisle, administrateur de la Bibliothèque nationale de 1874 à 1905, dont le nom est aujourd’hui indissociable de l’histoire de l’établissement.

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Quoi de mieux qu’un livre, pour aborder à la fois l’histoire d’un grand conservateur et celle de la Bibliothèque nationale ? Ce livre, conservé au département des Estampes et de la photographie(1) et récemment numérisé, célèbre une carrière de cinquante années. Il a été offert à Léopold Delisle, en hommage, par le personnel de la bibliothèque à l’occasion de son jubilé, célébré le 5 novembre 1902. Plus qu’un livre, c’est un portrait qui met en lumière les choix politiques et les dates importantes du mandat de celui que ses pairs nommèrent « le grand bibliothécaire ». Mais c’est aussi le portrait d’une bibliothèque dont certains espaces sont rehaussés par onze aquarelles commandées par Jean-Louis Pascal, alors architecte du site, à ses élèves. Enfin, c’est le portrait des collections qui sont conservées là et de leur variété. Voici ce que dit de cet ouvrage Paul Marchal, doyen des bibliothèques, au moment de le remettre à Delisle :

« À côté du superbe présent du Ministère, voici celui de la Bibliothèque. […] C’est à la Bibliothèque que le plan en a été conçu, discuté, arrêté ; c’est à la Bibliothèque que tous les détails de son exécution ont été minutieusement réglés, que le choix et le nombre des aquarelles ont été fixés. Et c’est M. Pascal, notre éminent architecte, qui s’est chargé du soin de désigner les artistes qui nous ont prêté leur concours, et dont le jeune talent s’est montré à la hauteur de la tâche qui leur était confiée. La reliure, d’un dessin si élégant, d’un goût si sobre, est l’œuvre d’un de vos parents les plus proches, M. Henri Godin, dont le désintéressement égale la magistrale habileté. Et la partie typographique ne cède en rien à la partie artistique, puisqu’elle sort des presses de l’Imprimerie nationale. En mettant gracieusement à notre disposition les caractères de Garamond et le plus beau papier, M. Christian et son collaborateur M. Héon ont achevé de faire de notre album un livre vraiment exceptionnel(2) ».

Cet ouvrage renvoie encore à l’un des grands mérites de Léopold Delisle qui fut d’être à la fois le concepteur du premier Catalogue général, aujourd’hui pilier de la bibliothèque, et l’instigateur de la célèbre et novatrice « salle Ovale », dont la réalisation, confiée à l’architecte Jean-Louis Pascal, s’acheva en 1932. Et s’il ne fallait qu’un dernier exemple pour témoigner de cette figure exceptionnelle, finissons avec le legs qu’il fit de sa bibliothèque personnelle à la Bibliothèque nationale, un legs qui a permis que ce livre offert à Delisle revienne aux collections de l’établissement, et donc à tous.

Une question ? une suggestion ? N’hésitez pas à nous contacter par courriel : projet-richelieu@bnf.fr

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