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Lettre d’information >>> n°2MAI 2016

Sur le site Richelieu, l’heure est aux changements ! D’importants déménagements de collections et de services sont en cours afin de poursuivre les opérations de rénovation.

Les salles de lecture du site Richelieu rouvriront le 15 décembre 2016 après deux mois de fermeture du site
(1er octobre - 14 décembre 2016).

Une question ? N’hésitez pas à consulter la rubrique Rénovation de Richelieu ou à nous contacter par mail à l’adresse suivante : projet-richelieu@bnf.fr

À l’automne, on rouvre la partie rénovée du site !

La zone rénovée, située le long de la rue de Richelieu, rouvrira à la mi-novembre 2016 ; le public pourra donc à nouveau emprunter l’entrée historique du 58 rue de Richelieu avant la fin de l’année. Dans le même temps, l’entrée provisoire par le jardin Vivienne sera fermée pour préparer la seconde phase du chantier (2017-2020) qui pourra alors commencer dans la zone qui reste à rénover, le long de la rue Vivienne. Les trois occupants des lieux, BnF, INHA et ENC, travaillent ensemble pour offrir de nouveaux services aux lecteurs et aux visiteurs.

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Visite en avant-première…

Un pas dans le bâtiment, voici le vestibule, et ses originaux lambris de pierre, conçu par Henri Labrouste ; encore un et c’est la salle Labrouste, ancienne salle de travail du département des Imprimés de la BN et l’un des joyaux incontestables du site.

Au premier étage, la salle des manuscrits, conçue et réaménagée à la fin du XIXe siècle par Jean-Louis Pascal, a été restaurée. Un sas vitré réalisé par l’architecte Bruno Gaudin permet d’admirer l’endroit, inscrit à l’Inventaire des monuments historiques. À cet étage, plusieurs réalisations spectaculaires de Bruno Gaudin s’offrent aussi au regard : la nouvelle galerie de verre qui relie le niveau supérieur du hall d’honneur à l’aile Richelieu, permettant des vues plongeantes sur la cour d’honneur et la salle Labrouste ; la salle de lecture des Arts du spectacle, entièrement parée de blanc et de bois clair, qui offre aujourd’hui le parfait exemple d’une belle salle contemporaine dédiée à l’étude. Enfin, depuis la Rotonde des Arts du spectacle (voir sujet « La Rotonde des Arts du spectacle », ci-dessous), on peut admirer pour la première fois l’un des plus beaux magasins du site, la galerie Auguste Rondel. Ces différents espaces constituent dès à présent un parcours de découverte qui sera complet à l’issue des travaux, en 2020.

Et l’accueil des lecteurs ?

Les salles rénovées des départements des Manuscrits et des Arts du spectacle rouvrent donc leurs portes dès la fin de l’année. Du côté du département des Cartes et plans, l’accueil des lecteurs a dû être déplacé sur le site François-Mitterrand où la consultation des documents reprendra dès le 17 mai en salle R. Pour sa part, le département des Estampes et de la photographie accueillera ses lecteurs dans la salle Labrouste, aux côtés de l’INHA tandis qu’un espace provisoire donnant sur la cour d’honneur sera attribué au département des Monnaies, médailles et antiques. La bibliothèque de l’École nationale des Chartes (BENC), auparavant installée dans la Sorbonne, occupera deux étages dans l’aile Petits-champs, avec une entrée indépendante à l’angle des rues Richelieu et Petits-Champs.


La Rotonde des Arts du spectacle

À l’issue de la première phase des travaux de rénovation, un nouvel espace d’exposition ouvre au public : la Rotonde des Arts du spectacle. Située au débouché de la Galerie de verre, il s’agit de l’ancienne Rotonde Van Praët de la Réserve des livres rares ; son aménagement et son décor d’origine, conçus et réalisés par Henri Labrouste entre 1870 et 1875, ont été préservés.

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Un lieu autrefois secret, ouvert à tous

Ce lieu secret qui devient lieu de passage donne un avant-goût du parcours muséographique qui se déploiera à la fin du chantier, en 2020. Grâce à une large porte vitrée, la Rotonde offre une perspective sur la Galerie Auguste Rondel (anciennement Galerie Viennot) magnifique magasin de la même époque, où sera conservé l’essentiel de la collection d’Auguste Rondel, mécène passionné à l’origine des fonds du département des Arts du spectacle.

Côté rue de Richelieu, une grande fenêtre ouvre sur le Paris des théâtres, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui, des Variétés à la Comédie-Française, de l’Opéra Garnier au Palais-Royal, sans oublier la salle qui abritait l’Opéra au début du XIXe siècle où se trouve aujourd’hui le square Louvois. La Rotonde ouvre également sur le palier de la future salle de lecture des Arts du spectacle dessinée par l’architecte Bruno Gaudin. Mariant murs blancs et bois clair, elle offre aux lecteurs un lieu sobre et lumineux, propice à l’étude.

Costumes, marionnettes, masques…

La Rotonde plonge aussi le visiteur dans la magie du spectacle, de ses formes et de ses couleurs, de son histoire. Une quarantaine de pièces choisies principalement parmi les collections muséales du département des Arts du spectacle sera présentée dans cet espace relativement modeste (100 m2 environ) et répartie dans une dizaine de vitrines périphériques et un îlot central. La scénographie a été réalisée par l’agence Think Tank Architecture. Certaines œuvres seront présentées en permanence comme le portrait de Sarah Bernhardt par Jules Masson ou le buste en bronze d’André Antoine par Georges Lacombe. D’autres, pour des raisons de conservation, seront exposées à tour de rôle. Par exemple, on présentera tout d’abord une marionnette de style birman de la collection Edward Gordon Craig, une maquette en volume de René Allio pour le Tartuffe de Roger Planchon et un masque-charge de Napoléon III par la Compagnie Houdart-Heuclin. Des tiroirs accessibles à tous permettront de découvrir des documents graphiques ou des manuscrits, ainsi préservés d’une exposition trop forte à la lumière. Grâce à des espaces de repos aménagés à plusieurs endroits, on pourra contempler les œuvres, écouter ou regarder des archives audiovisuelles dans les meilleures conditions.

Appelée à devenir un véritable carrefour architectural, la Rotonde des Arts du spectacle est par nature un lieu ouvert où pourront se croiser des chercheurs, des artistes, des enfants venus assister à un atelier pédagogique ou de simples curieux ; un lieu en résonance avec les autres salles d’exposition et avec le site Richelieu dont elle devient l’un des fleurons.


FOCUS

Les Cartes et plans traversent la Seine

Les Cartes et plans traversent la Seine

En prévision de la seconde phase des travaux qui débutera en 2017, le département des Cartes et plans est l’un des premiers services du site à déménager.

Le transfert des collections et des espaces de travail vers le site François-Mitterrand a commencé le 1er février et doit s’achever à la fin du mois de mai. Au total, ce sont donc, pour ce seul département, plus d’1 600 000 documents représentant 14 kms linéaires de collections, préparées et conditionnées patiemment depuis plusieurs années, qui auront été transférés : cartes et plans manuscrits ou imprimés, atlas et recueils de cartes, globes, livres et périodiques, mais aussi photos, manuscrits, plaques de verre, rouleaux et un grand nombre de meubles spécifiques adaptés à la conservation des collections, meubles à plans notamment.

Côté public, la salle de lecture des Cartes et plans, aménagée par l’architecte Michel Roux-Spitz entre 1946 et 1953 et ouverte pour la première fois aux lecteurs en 1954, a fermé ses portes le 25 mars dernier. Un nouvel espace de consultation pour les lecteurs sera accessible dès le 17 mai en Rez-de-jardin du site François-Mitterrand dans la salle de lecture du département des Sciences et techniques (salle R). À l’issue de la rénovation en 2020, collections et services réintègreront le site Richelieu.

Ce rapprochement temporaire de deux départements dont les sujets de recherche et les collections ont des affinités évidentes constituera une opportunité d’explorer de nouvelles voies de collaboration.


3 questions à

Laurence Engel, présidente de la BnF

Vous venez de prendre la tête de la BnF. Les clés de la partie rénovée du site Richelieu vont vous être remises prochainement : que vous inspire ce moment particulier ?

C’est avant tout une très grande joie et un motif de fierté que je partage avec l’ensemble des personnels de la BnF, et bien sûr notamment tous ceux qui se sont mobilisés avec professionnalisme et engagement pour la conduite de ce grand projet. Tout le monde oubliera bien vite les quelques retards, qui demeurent à bien des égards inévitables dans une rénovation d’une telle envergure et s’agissant d’un bâtiment qui porte une histoire aussi longue et aussi complexe. Ne restera que le fruit d’un grand travail et d’une belle ambition ! C’est maintenant une nouvelle page de l’histoire de cet ensemble architectural, si symbolique de celle de la BnF, que nous allons pouvoir écrire ensemble : c’est une perspective exaltante. Elle sera marquée, j’en suis sûre, par l’approfondissement de la coopération avec l’Institut national d’histoire de l’art et l’École nationale des Chartes, à laquelle je suis personnellement très attachée. La proximité de nos centres d’intérêt est pour moi une évidence. Parce qu’en combinant nos collections déjà exceptionnelles, nous allons faire de Richelieu un pôle unique au monde pour l’histoire de l’art et du patrimoine. Parce que la place qu’occupe la recherche à la BnF est un élément constitutif de son patrimoine intellectuel qui me paraît fondamental et que le rapprochement avec les équipes de chercheurs de l’INHA sera source d’enrichissement partagé.

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Et enfin parce que l’histoire de l’art est le motif prometteur d’une relation renouvelée avec tous les publics de la BnF, un champ qui correspond à une envie forte chez nos visiteurs, et pour la satisfaction de laquelle nous pouvons investir dans des propositions nouvelles. La salle Labrouste rouvrira en décembre, totalement restaurée, avec ses fresques de paysages d’Alexandre Desgoffe, et rendue à l'éclat renouvelé de ses neuf coupoles, avec ses magasins impressionnants dorénavant directement accessibles aux lecteurs : ce sera, en soi, un grand évènement.

Quels sont aujourd’hui, selon vous, les questions qui restent à résoudre à propos de Richelieu ?

Il nous reste avant tout à engager et réaliser la deuxième phase des travaux ! Avec, comme pour tout chantier de cette envergure, l’exigence que nous nous imposerons d’éviter les surcoûts et de tenir le calendrier. La réouverture du site dans son ensemble est prévue en 2020. La BnF retrouvera alors la plénitude de ses moyens, avec un projet totalement redéfini. Dans cet intervalle, et au-delà de la conduite du chantier, il faudra aussi anticiper sur cette relation nouvelle que nous voulons établir avec le public et lui en donner un avant-goût.

Le site historique de la BnF était jusqu’ici essentiellement destiné aux chercheurs. À quels publics le nouveau Richelieu sera-t-il destiné ?

C’est vrai, Richelieu va devenir un espace ouvert où pourront se croiser des publics très divers : évidemment des étudiants et des chercheurs, mais aussi des visiteurs d’expositions et de musées qui pourront découvrir les trésors de la Bibliothèque nationale de France, des amateurs de patrimoine, des familles venant participer à des visites ou à des ateliers, de simples passants et promeneurs… C’est la force du projet culturel porté par les équipes de la BnF et de l’écriture architecturale voulue par Bruno Gaudin que de métamorphoser Richelieu pour l’ouvrir largement sur l’espace urbain, en valorisant la notion de passage, caractéristique du 2e arrondissement, évoquant plus largement cet urbanisme parisien dense, où s’entremêlent la rue et le monument, la place et la salle de travail. Tout un symbole pour une BnF qui demain va pouvoir redéfinir sa présence dans le territoire parisien et donner une nouvelle expression à la relation qu’elle tisse avec ses publics. Nous avons quatre ans pour parachever cette partition !

RÉTRO RICHELIEU

Il y a quatre-vingts ans, la salle Ovale…

« Une vaste salle publique, de forme elliptique et pouvant contenir 500 personnes […] sera librement ouverte à tout venant, sans la formalité préalable d’autorisation aujourd’hui requise pour la salle de travail de la rue de Richelieu. Les travailleurs y seront admis le soir, ainsi que cela se pratique en beaucoup de bibliothèques étrangères […] ». Voici ce qu’annonce Le Petit parisien, le 30 août 1901. Cette salle, c’est la salle Ovale, conçue à la fin du XIXe siècle par l’architecte Jean-Louis Pascal pour devenir la grande salle de lecture publique de la Bibliothèque Nationale.

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Mais les travaux, commencés en 1897, s’enlisent, ralentis par le manque de crédits et des grèves successives. Entre-temps, une baisse de fréquentation de la salle publique qui a ouvert ses portes en 1881 et dont l’entrée se situe rue Colbert ainsi que la nécessité de nouveaux espaces de stockage pour les périodiques vont conduire à s’interroger sur la vocation de cette salle. En 1916, la salle Ovale et ses dépendances sont finalement affectées aux journaux et périodiques. Achevée en 1932 par le successeur de Pascal, Alfred Recoura, elle est inaugurée le 14 décembre 1936, il y a quatre-vingts ans !

Le 15 décembre 1936, on peut lire dans le journal Le Matin : « M. Albert Lebrun, président de la République, accompagné du capitaine de frégate Krantz, de sa maison militaire, a inauguré, hier, à la Bibliothèque Nationale, la nouvelle salle de travail, dite salle Ovale, consacrée à la presse quotidienne et aux périodiques, où le public pourra chaque jour consulter sans aucun retard 5 000 revues et 1 400 quotidiens. »

Dans son rapport au ministre de l’Instruction publique, l’administrateur général de la Bibliothèque Nationale de l’époque, Julien Cain, note quant à lui qu’« elle est considérée aujourd’hui par les spécialistes étrangers qui l’ont visitée, non seulement comme la plus grande, mais comme la mieux outillée parmi les salles de périodiques qui existent dans le monde. »

Devenue en 1998 une salle de recherche bibliographique, elle accueille aujourd’hui également la bibliothèque de l’INHA qui sera logée dans la salle Labrouste à sa réouverture en 2016. La rénovation de la salle Ovale, espace inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques, accueillera à terme un large public et constitue l’un des enjeux majeurs de la seconde phase des travaux du quadrilatère.

À lire aussi : « La salle Ovale », article d’Anne Richard-Bazire, paru en 2008 dans le numéro 30 de La Revue de la Bibliothèque nationale de France.


Calendrier prévisionnel

Vous souhaitez suivre les différentes étapes de la rénovation du site Richelieu ? Consultez le calendrier en ligne !

  • 17 mai 2016 : ouverture de la consultation des collections du département des Cartes et plans en salle R (site François-Mitterrand)
  • Octobre-novembre 2016 : fermeture de toutes les salles de lecture du site Richelieu (salle Ovale, départements des Arts du spectacle, des Estampes et de la photographie, des Manuscrits, des Monnaies, médailles et antiques), du service de l'accueil et de l'accréditation
  • Mi-décembre 2016 :ouverture du nouveau service de l'accueil et de la zone rénovée au 58 rue de Richelieu.(départements des Manuscrits, Arts du spectacle, Monnaies, médailles et antiques)
  • Inauguration officielle de la zone rénovée et de la salle Labrouste (département des Estampes et de la photographie dans la Bibliothèque de l'INHA)
  • Week-end Portes ouvertes : la date de ces journées sera annoncée ultérieurement.

À noter : ce calendrier pourra évoluer en fonction de la réception effective de la zone 1.

Une question ? une suggestion ? N’hésitez pas à nous contacter par courriel : projet-richelieu@bnf.fr

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