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Lettre d’information >>> n°4DÉCEMBRE 2016

Aujourd'hui vaste pôle scientifique, spécialisé dans le patrimoine et l'histoire des arts, le site Richelieu sera aussi un lieu plus largement ouvert. Conçu par l'architecte Bruno Gaudin, il continue d'offrir des collections uniques pour les chercheurs, et propose désormais des espaces librement accessibles à la visite.

Une question ? N’hésitez pas à consulter la rubrique Rénovation de Richelieu ou à nous contacter par mail à l’adresse suivante : projet-richelieu@bnf.fr

Journées Portes ouvertes sur le site Richelieu !

Après deux mois et demi de fermeture complète, le site Richelieu a rouvert ses portes le 15 décembre 2016. Pour celles et ceux qui n’auraient pas encore franchi le 58, rue de Richelieu, des journées Portes ouvertes sont organisées du 13 au 15 janvier. Bonne découverte !

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Depuis sept ans, les espaces situés le long de la rue de Richelieu étaient fermés pour travaux et donc inaccessibles au public. C’est cette partie du site, aujourd’hui rénovée, que pourront découvrir les visiteurs au cours de ces trois journées. La salle de lecture des Manuscrits, dont les dix fenêtres ouvrent sur la cour d’honneur, la nouvelle salle des Arts du spectacle, toute de bois clair dans une esthétique contemporaine, la salle Labrouste dont le Magasin central est aujourd’hui ouvert aux lecteurs, mais également un nouvel espace d’exposition, la Rotonde des Arts du spectacle ou encore le Salon d’honneur… autant de lieux qui pourront être découverts selon un parcours libre.

Dès le vendredi soir, une table ronde autour du projet architectural de rénovation du site, sera proposée. L’occasion de découvrir le propos de Bruno Gaudin, l’architecte chargé de la rénovation du site, qui dialoguera avec des spécialistes d’histoire de l’art parmi lesquels Jean-Philippe Garric (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Le lendemain sera proposé un sujet totalement différent : le philosophe Georges Didi-Huberman viendra évoquer son rapport à la BnF en tant que chercheur.

Vous avez une question ou souhaitez découvrir le programme complet de ces journées, n’hésitez pas à consulter www.bnf.fr. Nous vous attendons !


Réserver en ligne

De nouveaux services sont aujourd’hui proposés aux lecteurs sur le site Richelieu. On peut par exemple réserver en ligne une partie des collections spécialisées. Jusqu’à présent uniquement proposé sur le site François-Mitterrand, ce service est mis en place de manière progressive.

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Dès le printemps 2017, les lecteurs pourront réserver les collections suivantes à partir du Catalogue général et/ou de leur espace personnel : imprimés du département des Monnaies, médailles et antiques, collections du département des Cartes et plans, du département de la Musique (sites Louvois et Bibliothèque Musée de l’Opéra). Le département des Estampes et de la photographie ouvrira ce service dans l’espace qui lui est réservé salle Labrouste.

Le service de réservation en ligne s’étendra ensuite aux collections référencées dans le catalogue BnF archives et manuscrits. A terme, il concernera l’ensemble des départements spécialisés dont le département des Manuscrits, des Arts du spectacle et la Bibliothèque de l’Arsenal.


FOCUS

Près de 2000 donateurs pour la rénovation de la salle Ovale !

Près de 2000 donateurs pour la rénovation de la salle Ovale !

La BnF a lancé un appel au don pour la rénovation de la salle Ovale. L’enthousiasme et la générosité du public sont au rendez-vous. 390 000 € ont d’ores et déjà été rassemblés pour redonner tout son éclat au « Paradis ovale », célèbre pour ses murs tapissés d'ouvrages et son impressionnante verrière.

Vous aussi soutenez la BnF dans ce projet patrimonial d’envergure. Vous pouvez faire un don simple ou adopter une table, un calorifère, une ville, une colonne ! Nous avons besoin de vous pour redonner toute sa splendeur à ce lieu patrimonial unique.

Vous pouvez faire un don en ligne ou par chèque.

Chaque don compte. C’est ensemble que nous ferons la différence.

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Plus d'informations


3 questions à

Cécile Descamps, chef du service Projets et travaux

La BnF a pris possession de la partie rénovée du bâtiment, le 25 mai dernier. Comment les équipes de la BnF se sont-elles appropriées ces nouveaux lieux ?

Depuis le 25 mai, les équipes du département des Moyens techniques (DMT) ont investi la zone rénovée pour nettoyer les espaces, prendre en main les installations techniques et mettre en route l’exploitation. Grâce aux plans et documents techniques fournis par les entreprises, les techniciens de la BnF accompagnés des prestataires de maintenance de chaque corps d’état technique ont pu comprendre le synoptique des installations et aller découvrir les lieux. Nous avons mené des essais et contrôlé les organes de fonctionnement du site : sécurité incendie, équipements de sûreté, climatisation, chauffage, ascenseurs… tout devait être prêt pour accueillir le public le 15 décembre. L’emménagement du personnel a aussi nécessité des travaux d’adaptation ; les maîtres ouvriers en interne, menuisiers, peintres et serruriers ont été très mobilisés.

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Quel est votre rôle au sein de ce projet ?

Je travaille à la BnF depuis 20 ans ; j’ai donc assisté aux prémices du projet auquel je participe de façon plus étroite depuis 2000. En 2010, j’ai été très investie dans la préparation de la première phase du chantier qui concernait la rénovation des espaces bordant la rue de Richelieu. Avec l’équipe du Projet Richelieu, j’ai par exemple organisé la programmation des espaces des bâtiments modulaires et coordonné les travaux de préparation de la zone à rénover dans la continuité. Aujourd’hui, à l’heure où les personnels réintègrent la zone rénovée, j’assure la mission de correspondant transfert pour le DMT. L’une de mes missions consiste aussi à assurer le lien transverse avec l’Oppic (Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture) sur la prise en compte d’anomalies constatées par la BnF et la réparation de malfaçons qui auraient pu survenir pendant le chantier.

La partie rénovée du site vient de rouvrir au public. Quelles sont les prochaines étapes pour le site Richelieu ?

Nous nous préparons aux travaux de la seconde phase du chantier, c’est-à-dire à la rénovation des espaces qui longent la rue Vivienne. Les équipements de bureaux et mobiliers patrimoniaux doivent être évacués et stockés avant mars 2017. Des marchés spécifiques pour la dépose des lustres, l’encoffrement d’éléments restant en place et le démontage des décors et mobiliers du salon Louis XV doivent être lancés. Il nous faut aussi, d’un point de vue technique, organiser ce qui peut être récupéré, préparer la coexistence du chantier de la zone à rénover et de la zone déjà rénovée. Enfin, le chantier de restauration de la Galerie Mazarine a commencé. C’est un travail de grande ampleur qui annonce une nouvelle phase de travaux de trois ans.

RÉTRO RICHELIEU

Des pneumatiques à Richelieu

Pendant les années 1930, de grands travaux transforment le visage de la Bibliothèque Nationale. On termine la construction de la salle Ovale qui ouvre en 1936 ; mais on décide aussi, dès 1932, de faire installer « un réseau de tubes pneumatiques qui assurera bientôt des liaisons immédiates entre le bureau [de la salle Labrouste, alors salle de lecture des Imprimés] et les services des magasins1 ».

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En 1935, c’est donc la Société française des tubes pneumatiques qui est chargée de l’installation de la centrale d’expédition pneumatique directement en salle Labrouste, dans l’hémicycle. Voici comment Jean-Pierre Seguin et Julien Cain décrivent le fonctionnement de ce nouveau système : « Déposés au bureau de la salle, les bulletins de demandes étaient acheminés par tapis transporteur jusqu’à une centrale pneumatique, aménagée dans l’Hémicycle (installation créée en 1935). Après avoir été triés, ils étaient envoyés par cartouches, toutes les dix minutes, dans les dix postes répartis dans le magasin central et dans les combles.2 ».

Ce système de transmission des bulletins de demandes de lecteurs par cartouches pneumatiques est rénové et amélioré en 1959. De nouvelles lignes sont installées pour desservir les niveaux supplémentaires de magasins construits par Michel Roux-Spitz dans les années 1950, ainsi que d’autres points plus éloignés, notamment les bureaux de l’Administration générale et la salle Ovale (alors salle des périodiques). La centrale d’expédition est déplacée de l’hémicycle de la salle Labrouste à l’intérieur du Magasin central, situé dans le prolongement de la salle.

C’est ce système de pneumatiques qui inspirera d’ailleurs le système de transport automatisé des documents (TAD) mis en place sur le site François-Mitterrand. Il fonctionnera jusqu’au 29 août 1998, date de la fin du déménagement des collections imprimées vers le site François-Mitterrand. Aujourd’hui, le système ne fonctionne plus ; la centrale d’expédition pneumatique a toutefois été conservée par Bruno Gaudin, architecte chargé de la rénovation du site Richelieu, qui a choisi d’en faire un élément de décoration majeur du nouveau Magasin central, désormais accessible aux lecteurs.

Cet article a été rédigé grâce au travail de recherche de Raymond-Josué Seckel.

1Rapport sur le fonctionnement de la Bibliothèque Nationale pendant les années 1930-1932, p.10

2 — Seguin, Jean-Pierre et Cain, Julien, « La surélévation du Magasin central du département des Imprimés de la Bibliothèque Nationale », Bulletin des bibliothèques de France, 1959, n°2, pp. 75-87, p.10

Une question ? une suggestion ? N’hésitez pas à nous contacter par courriel : projet-richelieu@bnf.fr

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