BnF-Lettre d'information

ACTUALITÉS DU CATALOGUE

Produits et services bibliographiques
Mai 2007 | n° 7

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Un catalogage simplifié mais plus rapide

Depuis janvier 2007, les ressources électroniques* entrées par dépôt légal et signalées, tous les deux mois, dans la Bibliographie nationale française. Audiovisuel, font l'objet d'un traitement allégé. En effet, leur installation sur plate-forme de consultation pour accéder aux sources internes d'information (comme le prévoit la norme FD Z 44-082*) n'est plus effectuée. La description est désormais établie à partir des conteneurs et matériels d'accompagnement. Les informations qui n'apparaissent pas sur ces sources ne font donc plus l'objet d'accès : mentions de responsabilité secondaires, indexation matière spécifique.

 

Information
Amel Taleb, responsable de la coordination des produits et services bibliographiques, a quitté ses fonctions le 30 avril. Un grand merci à elle pour la mise en place de ce service. Merci d'adresser vos questions exclusivement à :
coordination-bibliographique@bnf.fr

À la une 

BN‑OPALE PLUS : une nouvelle version

Avec la mise en place d'une nouvelle version en avril, des améliorations ont été apportées par le Département des systèmes d'information.

En premier lieu pour la récupération des notices bibliographiques par le protocole Z 39.50 :

  • ajout de 2 critères de recherche : par code à barres et par type de document ;
  • récupération au choix en format INTERMARC ou en format UNIMARC ;
  • présence de sous-notices analytiques* dans les deux formats ;
  • choix du codage des caractères dans les notices récupérées : soit ISO 5426*, soit LATIN1* soit UTF8*.

 

 

Ensuite pour la consultation du catalogue par internet :

  • un nouvel écran de recherche spécialisée "documents iconographiques" a été créé. Il prend en compte, dans le catalogue général, les documents iconographiques à l'occasion de la migration des notices du département des Estampes et de la photographie. Les critères techniques de l'image (dessin, burin, autochrome...) et typologies de l'image (papier peint, portraits, gros plan...) ont été introduits avec des menus déroulants très fournis pour guider les choix ; il est aussi possible de faire une recherche par corpus, par exemple : estampes allemandes du XVIIIe siècle, livres d'artiste du XXe siècle...
  • de nouveaux types de documents sont proposés : les "documents cartographiques" et les "objets" venant de l'intégration dans BN‑OPALE PLUS des données des départements spécialisés, Cartes et plans et Estampes et photographie ;
  • l'affichage des sous-notices analytiques a été réorganisé pour plus de lisibilité ;
  • le libellé "notices de dépouillement" - et non plus notice de partie composante - est employé comme critère de tri pour définir et accéder aux documents décrits isolément mais appartenant à un ensemble monographique ou à une publication en série ;
  • 600 000 entrées de l'index Titres ont été nettoyées avec la suppression des données qui précèdent l'article initial (notamment la mention d'auteur). Cette amélioration ne concerne que l'affichage, les notices elles-mêmes restent inchangées.

 

 

Enfin un nouveau produit a été réalisé :

  • Les notices d'autorité "Titres uniformes musicaux" ont bénéficié d'un apport considérable avec l'arrivée des données du département de la Musique. 45 000 nouvelles notices ont ainsi été rendues "éditables" pour être proposées dans un produit rétrospectif annuel Titres uniformes musicaux 2006. Ces notices ne sont cependant pas toujours rédigées conformément aux usages et normes (structuration des notes en général). Il subsiste encore des doublons qui seront éliminés progressivement.
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Veille catalogue 

Etat du catalogue BN‑OPALE PLUS (suite)

Après la vue d'ensemble décrivant les différents types de documents présents dans le catalogue au 31 décembre 2006, voici une analyse complémentaire des 10 millions de notices bibliographiques des documents recensés.

Par grandes dates de publication quand cette information est disponible ou exploitable soit 80% des documents :

  • Du XIe au XVe siècles, 9 000 notices soit moins de 1% des documents ;
  • du XVIe au XVIIIe siècles, 800 000 notices soit de l'ordre de 10% des documents ;
  • au XIXe siècle, 1 700 000 notices soit 21% des documents ;
  • et, au XXe siècle, 5 500 000 notices soit 69% des documents.

Il est à noter que, à elles seules, les 6 premières années du XXIe siècle représentent déjà 15% du nombre total des notices relatives au XXe siècle.

 

Par langue de publication :

256 codes de langues, sur les 500 environ recensés par la norme ISO 639-2*, sont utilisés dans BN‑OPALE PLUS. Si l'on établit des statistiques pour les langues représentées par au moins 400 documents dans le catalogue, on décompte alors 55 langues prédominantes. Sans surprise, le français est la langue la plus représentée, mentionnée pour 5 700 000 documents, soit plus de 50% des notices. Viennent ensuite, par ordre décroissant, l'anglais (9%), l'allemand, le latin, puis l'italien et l'espagnol pour moins de 2%. Avec le français ces langues sont celles de 80% des documents. Les 50 autres langues se partagent les 20% restant, avec une nette progression, par rapport à l'année précédente, des langues slaves et orientales qui, désormais, sont transcrites à la fois en caractères originaux et en translittération dans les notices bibliographiques et d'autorité chaque fois que nécessaire.

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L'invitée du mois 

médiathèque de Chateaudun

Evelyne Grunberg

Médiathèque de Châteaudun

La médiathèque de Châteaudun (ville de 15 000 habitants) utilise les notices du cédérom "Catalogue général des imprimés de la BnF des origines à 1969" soit un peu plus de 3 millions de notices pour la conversion rétrospective de ses fonds anciens et locaux. Evelyne Grunberg est la directrice de la médiathèque.

Un projet de conversion rétrospective

Quels sont les fonds concernés par ce projet de conversion rétrospective ?

Née des confiscations révolutionnaires des livres provenant de riches abbayes locales et des biens des émigrés condamnés, la bibliothèque municipale voit officiellement le jour à Châteaudun en 1817. Elle offre alors quelque 5 200 ouvrages. Le fonds dit "Fonds révolutionnaire" croît très rapidement sous l’effet des concessions d’Etat et de nombreux legs et dons au cours du XIXe siècle.

Aujourd’hui, notre fonds patrimonial est composé de quatre fonds spécifiques :

  • le fonds révolutionnaire (essentiellement des ouvrages de théologie) ;
  • le fonds Isambert (soit 5 400 volumes : nombreux écrits littéraires, poétiques… et des documents parlementaires, politiques et économiques) ;
  • le fonds Louvancour (environ 6 000 volumes : brochures et pièces manuscrites du XVIe au XIXe siècle pour l'essentiel sur l'histoire du pays chartrain et du département d'Eure-et-Loir) ;
  • le fonds général (environ 10 000 volumes).

Les catalogues de ces fonds se répartissent entre un fichier topographique composé de fiches cartonnées manuscrites et deux registres manuscrits (un registre auteur et un registre thématique).

Quelle est la situation de ces fonds ?

Depuis de nombreuses années, ces fonds sont en sommeil. La priorité n’a jamais été donnée à ce patrimoine, non par désintérêt, mais par manque de personnel qualifié et par manque de temps.

Depuis cinq ans que nous avons intégré la nouvelle médiathèque, ce fonds n’avait pas été reclassé et il devenait de plus en plus difficile de répondre aux demandes émanant d’historiens et de chercheurs.

En amont de la rétroconversion, nous avions commencé le travail de récolement et de reclassement.

Qu'avez-vous décidé ?

Le moment était venu d’aller au bout de notre démarche de valoriser ces fonds par leur informatisation.

Un énorme travail préparatoire a été nécessaire. Il concernait la vérification, la correction et le "nettoyage" des fiches. Il nous a fallu reprendre les quelque 23 000 notices de ces catalogues. Un grand merci à la BnF qui nous a apporté son soutien et son aide financière dans les réflexions que nous avons dû mener pour la rédaction du cahier des charges !

Où en êtes-vous aujourd'hui ?

Aujourd’hui, nous sommes en phase de correction d’anomalies sur les fiches tests. Ces anomalies sont plus nombreuses que nous l’avions pensé, croyant que la préparation du travail suffisait à juguler les difficultés à venir. C’est sans compter avec les problèmes d’illisibilité ou de formatage des informations auxquels s'ajoute l'originalité des fonds par rapport à ceux de la BnF. Ceci va avoir pour conséquence un lourd travail de corrections et des délais sans doute plus importants que prévus.

Il s’avère qu’il y aura plus de catalogage que de dérivations. Pour rappel, les établissements de notre taille se voient rarement affecter un personnel qualifié et formé au catalogage du livre ancien, qui plus est à temps plein. Je passe sur les mises en compatibilité de système informatique, dans la lecture d’un format UNIMARC.
En dépit des difficultés rencontrées, nous sommes fiers de penser que ces fonds sortiront de leur léthargie, que nous pourrons offrir aux usagers un moyen de recherche plus rapide et plus efficace sur les fonds anciens, et une plus large diffusion par le biais du CCFr Base patrimoine.

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Vos questions 

Pourquoi des notices succinctes pour les nouveautés dans le catalogue BN‑OPALE PLUS  ?

Plusieurs bibliothèques s'étonnent de la présence dans le catalogue de notices incomplètes.

En effet, on trouve des pré-notices qui servent à l'enregistrement des documents entrés par dépôt légal ou par acquisitions. Pour les livres entrés par dépôt légal, ces pré-notices se limitent le plus souvent à un titre et un ISBN (en INTERMARC, zone 000, position 6, le code de statut a la valeur 9 signifiant "notice élémentaire").

Notices succintes de BN-OPALE PLUS
Depuis 2007, pour les documents imprimés, ces pré-notices d'enregistrement peuvent être remplacées par des données issues du Fichier exhaustif du livre (fichier commercial de l'édition française) fournies par Dilicom : ces pré-notices se reconnaissent à la note "Source Dilicom" et aux données en capitales.
Pour les documents audiovisuels, ces pré-notices se limitent le plus souvent à un titre, un distributeur, une ébauche de description technique, un EAN et/ou une référence commerciale.

Ces pré-notices sont récupérables en ligne mais ne figurent pas dans les produits extraits du catalogue. Elles sont destinées à être complétées par les services de catalogage (en INTERMARC, le code de statut des notices complètes prend alors la valeur 0 pour "notice terminée"). Pour les documents entrés par dépôt légal, les notices complètes paraissent dans la Bibliographie nationale française et se reconnaissent à la présence d'un numéro de Bibliographie nationale (zone 015 en INTERMARC, zone 020 en UNIMARC) : il est utile de vérifier la présence de cette zone pour bénéficier des corrections effectuées lors du contrôle qualité.

Rencontres et publications

Journées professionnelles du Groupe français de l'AIBM, Périgueux, 2-3 avril

Le Groupe français de l’Association internationale des bibliothèques, archives et centres de documentation musicaux (AIBM) a organisé ses Journées professionnelles les 2 et 3 avril, à Périgueux. A cette occasion, le département de la Musique de la BnF a fait le point sur la préparation de la conversion rétrospective de son Fichier général auteurs et anonymes (près de 750 000 fiches) qui recense notamment la musique manuscrite et imprimée des origines jusqu’en 1991. Mais il faudra cinq ans pour mener à bien cette opération ! L’Agence bibliographique nationale, quant à elle, a présenté les travaux menés pour améliorer les notices de titres uniformes musicaux dans BN‑OPALE PLUS.

Réunion du Comité permanent UNIMARC, Lisbonne, 12-14 mars

Le Permanent UNIMARC Committee (PUC) assure la maintenance des formats UNIMARC dans le cadre de l’IFLA. Il a tenu sa réunion annuelle à Lisbonne du 12 au 14 mars 2007. En France, les travaux sont suivis par le Comité français UNIMARC (CfU). Cette année, l’Agence bibliographique nationale a représenté le CfU à la réunion du PUC. Le PUC prépare les mises à jour des formats UNIMARC en fonction de l'évolution du contexte normatif et des demandes des utilisateurs. Les formats UNIMARC, publiés en anglais par le PUC, sont traduits en français sous la responsabilité du CfU et mis en ligne sur le site web de la BnF. Ces formats sont les documents de référence utilisés par la BnF pour la conversion de ses notices d'INTERMARC vers UNIMARC. Mais du fait des contraintes de la conversion des données, le format UNIMARC des notices fournies par la BnF présente quelques différences par rapport au format défini par le PUC.

La Bibliographie nationale française en première ligne

Depuis le mois d'avril, la Bibliographie nationale française est consultable directement depuis la page d'accueil du site web de la BnF, dans la rubrique "Rechercher" au même titre que le Catalogue général BN-OPALE PLUS, le CCFr... En 2006, alors qu'elle était seulement accessible par l'intermédiaire de la rubrique Professionnels, elle avait fait l'objet de 2 400 000 connexions ; on suivra avec intérêt son audience en 2007.

Lexique

ISO 5426
Norme qui définit le jeu de caractères latins codés, avec ou sans diacritiques, pour l'échange d'information bibliographique.
LATIN1 (ISO/CEI 8859-1)
Norme pour le codage des caractères latins. Elle définit 191 caractères latins, chacun d'entre eux étant codé sur 8 bits, soit sur un octet. De nombreux systèmes d'exploitation en Occident utilisent cette norme dont Unix et Windows. Elle donne lieu à des extensions et à des adaptations (par exemple ISO 8859-15 ou LATIN-9).
Norme ISO 639
ISO 639 est la famille des normes internationales permettant de coder une langue sur deux ou trois caractères alphabétiques. Pour le référencement des langues dans les catalogues (langue de la ressource cataloguée, langue de catalogage, etc.) on utilise la norme ISO 639 -2 Code pour la représentation des noms de langues, Partie 2 : Code alpha-3. C’est une norme vivante qui s’enrichit au fur et à mesure des demandes de ses utilisateurs. Le texte normatif et les tables de codes à jour sont accessibles sur le site de la Bibliothèque du Congrès.
A la BnF, cette norme est appliquée et intègre les mises à jour successives.
Norme FD Z 44-082 Catalogage des ressources électroniques, décembre 1999
Cette norme fixe les règles de rédaction de la description bibliographique des ressources électroniques.
Ressources électroniques
Les ressources électroniques sont des documents lisibles par ordinateur, y compris les documents nécessitant l’usage d’un périphérique relié à un ordinateur (par exemple un lecteur de cédérom, une console de jeu). Sont concernées par la mesure adoptée les ressources électroniques sur support telles que cédérom, DVD‑ROM, disquette, support dédié à une console de jeu.
Sous-notice analytique
Reprise avec un complément pour les documents audiovisuels et musicaux, de la définition parue dans la lettre n° 6
Les sous-notices analytiques sont employées soit pour rassembler les accès nécessaires à une partie d’un document (texte inclus dans un ouvrage, illustration d’un livre, etc...), soit pour les documents audiovisuels et musicaux pour dépouiller le contenu du document ; dans le premier cas, elles sont limitées aux accès auteurs et titres ; dans le second cas, elles contiennent les accès auteurs etc. et titres et les données descriptives correspondant à chaque œuvre contenue dans le document.
UTF8 = Unicode characters Transformation Format 8 bits
Ce format de codage de caractères est défini dans la norme UNICODE (ISO 10646) et est approuvé par l'Organisation internationale de normalisation (ISO), l'Internet Engineering Task Force (IETF) et la plupart des organismes de normalisation nationaux (dont l'AFNOR). Chaque caractère est codé sur une suite de 8 bits, soit un octet.
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Contact coordination-bibliographique@bnf.fr

"Conformément à la loi N° 2004-801 du 6 août 2004 relative à la protection des personnes physiques à l'égard des traitements de données à caractère personnel et modifiant la loi N° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, tout utilisateur ayant déposé des informations directement ou indirectement nominatives, peut demander la communication de ces informations et les faire rectifier le cas échéant."

Direction de publication : Bruno Racine, Agnès Saal
Bibliothèque nationale de France, Quai François Mauriac
75706 Paris Cedex 13