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À LA
UNE | |
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Incidences de l'évolution des règles de catalogage sur BnF catalogue général et les produits bibliographiques |
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Les producteurs de la Bibliographie nationale française ont choisi de simplifier certaines règles de description. La BnF s'est donc tournée vers le groupe national « Normalisation » de la « Transition bibliographique », qui rédige la norme française « RDA-FR ». Cette transposition française de RDA a vocation à être publiée au fur et à mesure des besoins
La BnF publie aujourd’hui les fiches du Guide pratique du catalogueur permettant d’identifier les nouvelles règles de catalogage progressivement appliquées à la BnF. Ces règles sont appliquées dans le premier numéro de 2015 de la Bibliographie nationale française. Elles seront progressivement mises en œuvre pour les mêmes types de documents entrés hors dépôt légal.
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Les évolutions concernent la transcription de la zone de l'adresse (zone 4 de l'ISBD, correspondant aux zones 260 $a et 260 $d de l'INTERMARC et 210 $c et 210 $d de l'UNIMARC) :
- Le nom de l'éditeur n'est plus abrégé, mais transcrit tel qu'il figure sur la ressource. Par extension, cette règle est appliquée à tous les noms transcrits dans cette zone et/ou dans la note correspondante (distributeur, producteur audiovisuel, etc.).
Exemples :
« Éd. J'ai lu » devient « Éditions J'ai lu ».
« R. Laffont » devient « Robert Laffont ».
« Orfeo international music » devient « Orfeo international music GmbH ».
Pour plus d'informations, voir les fiches :
- Toute information prise sur la ressource est restituée sans crochet, sauf s'il s'agit d'une information déduite du contenu même de la ressource (préface, etc.). Dans ce cas, la règle est la même que pour les informations restituées au moyen de sources extérieures à la ressource : elles sont alors transcrites entre crochets.
Pour plus d'informations, voir fiche Adresse bibliographique – Sources d'information
- Pour les monographies imprimées, l'ordre des dates change et on transcrit désormais, par ordre de priorité : 1) la date de publication ; 2) la date de dépôt légal ; 3) la date de diffusion ; 4) la date de copyright ; 5) la date d'impression.
La date de copyright n'est cependant retenue comme date de publication que si elle correspond bien à la publication ou à la diffusion de la ressource décrite (et non pas de l'original, comme dans le cas de certaines traductions).
Indépendamment des évolutions nationales, les mentions d'illustration pour les ressources imprimées ont par ailleurs été réduites à quatre dans la zone de la collation : « ill. » ; « tout en ill. » ; « ill. en coul. » ; « tout en ill. en coul. ».
Pour plus d'informations, voir fiche Mention d'illustration
Aucun autre changement de règles de description n'est prévu par la BnF en 2015.
Pour en savoir plus sur l'ensemble de ces évolutions, voir la page dédiée du Guide pratique du catalogueur. |
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VEILLE CATALOGUE | |
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Identifier les livres indisponibles du XXe siècle à partir des données de la BnF : l'expérience de ReLIRE |
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La loi du 1er mars 2012 sur l'exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle confie à la BnF la mission de publier, chaque 21 mars, une nouvelle liste de livres français sous droits et indisponibles ; le contour documentaire de cette liste est défini par un comité scientifique composé de trois auteurs, trois éditeurs et un représentant de la BnF.
Mis en ligne le 21 mars 2013, le registre ReLIRE puise principalement dans le Catalogue général de la BnF pour constituer sa base de données. L'affichage des métadonnées dans ce site étant encadré par la loi, toutes les données des notices de la BnF n'y figurent pas : on n'y trouve, par exemple, ni la date de naissance de l'auteur, ni le lieu de publication. La recherche dans ce registre, qui s'adresse en priorité aux auteurs, à leurs ayants droit et aux éditeurs, se fait principalement par mots de la notice. Des rebonds orientent ensuite l'utilisateur vers des résultats par auteur ou éditeur.
Pour obtenir les informations nécessaires au registre mais absentes du Catalogue général, la BnF a établi des partenariats avec des acteurs aux compétences spécifiques. Le regroupement des manifestations d'une même œuvre est réalisé avec l'appui du projet européen ARROW, de même que l'identification des œuvres déjà dans le domaine public. La vérification de la disponibilité commerciale de ces œuvres s'effectue en étroite collaboration avec la société Dilicom, par croisement des données de la BnF avec celles du Fichier Exhaustif du Livre. Quant à la recherche des ayants droit, elle est assurée par la Sofia, agréée par la ministre de la Culture depuis mars 2013 pour cette mission.
Chaque liste est une sélection d'œuvres de littérature, d'histoire et de sciences humaines et sociales. La cotation Clément propre à la BnF, unique classification thématique couvrant la quasi-totalité du XXe siècle, est un outil essentiel pour identifier ces ensembles documentaires parmi la masse des publications de cette période. Pour affiner cette sélection, des approches par éditeurs et par collections sont enfin mises en œuvre avec l'aide d'experts des collections de la BnF et de l'histoire de l'édition française.
ReLIRE est un exemple de réutilisation des données de BnF catalogue général dans un cadre juridique nouveau tant pour la gestion des droits que pour la numérisation du patrimoine.
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L'INVITÉ DU MOIS | |
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Thomas Francart
Consultant indépendant, fondateur de la société de conseil Sparna spécialisée dans le web sémantique, l'open data et l'organisation des connaissances | |
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Quelle est votre utilisation des données de data.bnf.fr ? |
Canopé Académie de Poitiers (anciennement CRDP Poitou-Charentes - Centre Régional de Documentation Pédagogique) évalue actuellement l'utilisation des données de data.bnf.fr pour enrichir les portails E-sidoc. E-sidoc est la solution de recherche dans les catalogues de plus de 7 200 CDI de collèges et lycées de France.
Canopé Poitiers expérimente dans un premier temps l'enrichissement des notices E-sidoc avec des informations tirées de data.bnf.fr, en l'occurrence l'ajout dans les portails de recherche de liens vers des œuvres numérisées dans Gallica. L'élève, les enseignants, voire les familles pourront, depuis la notice d'un ouvrage de leur CDI, naviguer vers la version numérique de l'œuvre dans Gallica. L'enjeu est d'arriver à faire cet enrichissement des notices de façon automatique, en évitant un travail supplémentaire pour les enseignants documentalistes.
La solution E-sidoc pourrait également tirer parti de data.bnf.fr pour améliorer l'accès aux catalogues (nouvelles facettes de recherche, meilleure présentation des résultats), ou y ajouter de nouvelles notices automatiquement (expositions virtuelles de la BnF). Mais cela demande des changements importants dans les index de recherche et pose de fortes contraintes de production. Ce n'est donc pas encore à l'étude.
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Quelle est la valeur ajoutée des données de data.bnf.fr ? |
Le premier avantage est la disponibilité des données dans une licence autorisant leur réutilisation.
La récupération d'un lien vers une version numérique de l'œuvre tire parti de la structure des données en FRBR : les différentes éditions d'une œuvre sont liées à une entité "œuvre" qui leur est commune; si bien que, si une version numérique n'est pas disponible pour l'édition référencée dans le catalogue du CDI, il est possible d'en trouver une pour une autre édition de la même œuvre. C'est la principale valeur ajoutée de data.bnf.fr, en termes de structure de l'information, pour Canopé Poitiers.
Il y a d'autres intérêts, plus pragmatiques :
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l'intégralité des données est téléchargeable, ce qui permet de les utiliser localement sans dépendre d'un service extérieur ;
- les données sont disponibles en RDF, format standard, que l'on peut exploiter via des outils open-source, gratuits, par un langage de requête standard également (SPARQL).
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Quelles sont vos attentes concernant la diffusion des données en RDF via data.bnf.fr ? |
Les premiers tests ont montré que la récupération des liens vers les versions numériques des documents est possible pour un nombre significatif de notices. Cela encourage à poursuivre l'évaluation à plus grande échelle.
Nos attentes vis-à-vis de data.bnf.fr portent sur :- la qualité des données : le regroupement des éditions d'une même œuvre étant réalisé automatiquement, il y a quelques erreurs à corriger. Une normalisation des ISBN (10 ou 13 chiffres, avec ou sans tirets...) serait également la bienvenue ;
- l'exhaustivité des données : il serait souhaitable que data.bnf.fr couvre l'intégralité du catalogue de la BnF ;
- les liens vers des contenus à valeur ajoutée : les données de data.bnf.fr sont une bonne "porte d'entrée" vers d'autres contenus comme les versions numériques des documents. Sur le même, modèle Canopé pourrait tirer parti de liens vers les expositions virtuelles ou d'autres contenus de la BnF, voire vers le web en général.
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VOS
QUESTIONS | |
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Notices d'autorité et produits mensuels
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Pourquoi certaines notices d'autorité visibles dans BnF catalogue général ne sont-elles pas fournies dans les produits d'autorité mensuels ?
L'architecture de BnF catalogue général exige que chaque point d'accès contrôlé à une notice décrivant un document fasse l'objet d'une notice d'autorité. Parmi ces points d'accès contrôlés figurent les noms des contributeurs (personnes, collectivités), les titres uniformes, les accès sujets tels que RAMEAU, noms géographiques, etc. Chaque notice d'autorité a un statut qui traduit le degré de confiance que l'on peut lui accorder et qui détermine l'opportunité de la diffuser dans les produits standards proposés par la BnF. Seule la version validée d'une notice peut être exportée : une version en fichier de travail n'est jamais diffusée.
Le statut d'une notice d'autorité varie en fonction de son mode de création (automatique ou manuel), de sa complétude (contenu et niveau d'encodage) et de la fiabilité de l'identification de l'entité qu'elle concerne. Il existe ainsi deux grandes familles de notices d'autorité dans le Catalogue général :
- les notices complètes créées le plus souvent manuellement pour les ressources entrées par dépôt légal et celles, en principe plus allégées, créées pour les ressources entrées par acquisitions, dons ou échanges. Elles sont suffisamment fiables pour être exportées dans les produits proposés par la BnF.
- les notices élémentaires, créées automatiquement à partir d'un point d'accès d'une notice bibliographique, soit au cours du catalogage courant soit au cours d'un chargement de masse. Celles-ci ne contiennent qu'un identifiant (FRBNF), des données de gestion créées par défaut (date de création, type d'entité concernée - personne, collectivité, titre uniforme musical, etc.) et le report de la forme du nom figurant dans le point d'accès source. Les notices élémentaires peuvent être complétées ultérieurement, à l'unité ou dans le cadre de chantiers de correction de données, en fonction des informations et des ressources humaines dont on dispose.
Les notices élémentaires ont bien une structure de notice d'autorité mais leur contenu est rudimentaire et non contrôlé. Elles n'apporteraient pas de valeur ajoutée à nos abonnés. Elles ne sont donc pas diffusées dans les produits offerts par la BnF. Toutefois elles sont récupérables depuis BnF catalogue général par paniers ou par Z 39.50.
Pour en savoir plus sur les fichiers d'autorité et la politique de catalogage |
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CHIFFRES
CLÉS |
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Identifiants ISNI dans les notices d'autorité de BnF catalogue
général, fin mars 2015
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1 275 489 ISNI sont présents dans 80,5 % des notices Personnes et 18,4 % des notices Collectivités. |
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SIGNALEMENT
DE RESSOURCES |
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Renouvellement de l'interface publique de BnF catalogue général
Le Catalogue général Labs s'enrichit progressivement, jusqu'au remplacement du catalogue actuel prévu fin 2015. La dernière version mise en ligne propose les fonctionnalités suivantes : complément de la recherche avancée (critères spécifiques liés aux types de documents), recherche Auteurs A-Z (feuilletage de l'index des auteurs - personnes et collectivités), recherche Périodiques (recherche avancée multicritères dans les périodiques et feuilletage de l'index Titres de périodiques), affichage INTERMARC et UNIMARC des notices bibliographiques et des notices d'autorité. Pour en savoir plus
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PUBLICATIONS |
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Catalogue de l'exposition « De l'argile au nuage : une archéologie des catalogues (IIe millénaire av. J.-C. - XXIe siècle) »
Dans cet ouvrage, réalisé à l'occasion de l'exposition organisée par la Bibliothèque Mazarine à Paris (13 mars-13 mai 2015) et la Bibliothèque de Genève (18 septembre-21 novembre 2015), l'histoire des pratiques d'inventaire, de classement, de catalogage et d'ordonnancement des savoirs est explorée. Parmi les articles figurant au sommaire « Le catalogue des temps modernes, entre discipline et dissémination » rédigé par une équipe de la BnF.
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Journée d'information « Cataloguer demain : conduire le changement ! » (février 2015, Paris, BULAC).
Organisée par l'ADBU en collaboration avec l'ABES, cette journée proposait un programme ancré sur les évolutions de l'objet catalogue à l'heure du web sémantique. Comment accompagner le mouvement d'inscription plus étroite des bibliothèques dans l'économie du web au profit de tous les usagers ? Quels rôles pour les autorités, les référentiels, les identifiants dans une logique centrée sur les utilisateurs ? Comment accompagner les équipes dans cette évolution ? Présentations et vidéos en ligne |
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RENCONTRES |
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Journée AFNOR-BnF « La Transition bibliographique aujourd'hui : la préparer et la mettre en œuvre dans les bibliothèques, archives, musées, etc. » (Paris, BnF, 26 juin 2015)
L'adoption d'un nouveau code de catalogage est à présent une réalité et donne l'occasion de faire le point sur les nouvelles exigences normatives : quelles seront les modalités françaises d'application de RDA ? Concrètement, comment va-t-on passer d'un modèle de description à l'autre ? L'heure de l'alignement des métadonnées culturelles a-t-elle sonné ? Des témoignages viendront éclairer les enjeux du signalement 3.0, dans un contexte de dialogue à forte composante inter-professionnelle. Programme et inscriptions à venir. | |
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