Après trois années passées à répondre à vos questions avec une disponibilité et des compétences appréciées de tous, Caroline Demessence a quitté ses fonctions en septembre 2010 pour rejoindre le département de la Coopération de la BnF, où elle se chargera de la coordination du programme de signalement des imprimés pour le Catalogue collectif de France. Nous souhaitons la bienvenue à Isabelle Nadolny qui lui succède dans les fonctions de coordinatrice des produits et services bibliographiques. Les coordonnées du service restent inchangées.
Publié en juin 2010, RDA (Resource Description and Access ; Ressources : description et accès) a pour objectif d'inscrire les catalogues de bibliothèques dans l'univers du Web. Construit sur les modèles FRBR et FRAD, et conçu pour rendre l'information bibliographique exploitable par les applications du Web sémantique, ce code supranational va-t-il se substituer en France aux normes AFNOR ?
Élaboré par la communauté des bibliothèques anglo-américaines pour remplacer les AACR2, RDA est disponible sous la forme d'un site Web payant, dénommé RDA Toolkit.
Fruit d'un long travail qui a débuté en 2005, il s'inscrit dans la continuité de la tradition catalographique des AACR, mais définit une nouvelle approche du catalogage adaptée à l'environnement actuel des bibliothèques, dans le contexte du Web.
Les notices bibliographiques sont amenées à être remplacées par un réseau de relations entre des « notices » correspondant aux entités du modèle FRBR, selon une structure proche de celle qui caractérise l'information sur le Web de données. Toutefois, pour favoriser une transition en douceur, RDA autorise aussi, dans un premier temps du moins, le maintien de la structure traditionnelle des catalogues, en renforçant toutefois le rôle des notices d'autorité et en rendant systématique la création de notices d'autorité pour les œuvres – toutes les œuvres, sans hiérarchisation.
Les perspectives qu'offre RDA pour l'avenir des catalogues de bibliothèques sont très prometteuses. L'IFLA s'y intéresse de près et pourrait le recommander comme code international de catalogage. En Europe, le groupe EURIG s'est créé pour permettre aux pays qui envisagent de l'adopter d'échanger leurs points de vue.
En France aussi on s'interroge : faut-il maintenir les normes AFNOR de catalogage ou les abandonner au profit de RDA qui offre un moyen d'insérer les catalogues sur le Web de données et donc d'assurer leur avenir ?
Un tel changement ne se décide pas sans une réflexion approfondie. L'AFNOR a donc mis en place deux groupes de travail. Le premier aborde les aspects techniques, le second abordera ensuite les aspects stratégiques de la question et prendra sa décision définitive à la fin 2011.
Le groupe technique s'est assigné les tâches suivantes :
Un site Web doit être créé prochainement pour diffuser de l'information sur les travaux de ce groupe. Affaire à suivre, donc…
La journée des utilisateurs des produits et services bibliographiques, organisée le 22 septembre 2010, a été l'occasion de présenter la politique de l'établissement pour la diffusion de ses données bibliographiques. Cette diffusion relève d'une des missions historiques fondamentales de la bibliothèque : la collecte et le signalement de la production nationale, dont les principes ont été énoncés par l'IFLA et l'Unesco dans le programme du CBU sur la diffusion des bibliographies nationales.
Les données sont la propriété de la BnF, qui les produit. Elles ne sont pas couvertes par un droit d’auteur (voir Arabesques, n° 58, avril-juin 2010), mais sont protégées par le droit des producteurs de bases de données. Produites par un acteur public, ces données ont par ailleurs le caractère de données publiques, au sens de la loi du 17 juillet 1978.
La BnF garantit à tous l'accès le plus large possible aux notices et aux référentiels : gratuité des données, liberté d'accès et d'usage, forte incitation à utiliser des outils automatiques de récupération.
Pour prendre en compte les coûts de mise à disposition, des frais techniques peuvent être facturés. En outre, la réutilisation commerciale, si elle ne peut être interdite, peut faire l'objet d'une redevance, fixée dans un cadre contractuel.
Pour se mettre en conformité avec les termes de la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978, modifiée par l'Ordonnance 2005-650 du 6 juin 2005, qui transpose la directive européenne 2003/98/CE du 17 novembre 2003 « concernant la réutilisation des informations du secteur public », les conditions d'utilisation affichées sur le site www.bnf.fr seront prochainement mises à jour.
La mise en œuvre de ces principes va s'accompagner, avant la fin de 2010, d'une révision de la grille tarifaire. La bibliothèque a souhaité faire une mise à plat et une mise en cohérence des prix affichés. Le cadre des exonérations a aussi été précisé. Si les données elles-mêmes sont gratuites pour tous, la tarification porte sur :
Antoine Isaac travaille pour Europeana en tant que coordinateur scientifique. Parallèlement, il exerce une activité de recherche à l'Université libre d'Amsterdam. Il est en outre actif dans le W3C, où il copréside le groupe « Bibliothèques et Web de données » (« Library Linked Data »). Il a bien voulu répondre à nos questions.
Ma collaboration avec la BnF remonte à mon arrivée à la Vrije Universiteit (Université libre) d'Amsterdam, pour le projet STITCH (SemanTic Interoperability To access Cultural Heritage). Notre objectif était d'améliorer l'accès à des objets présents dans des collections différentes, en utilisant les technologies du Web sémantique (RDF, SKOS) pour créer des liens entre les thésaurus. Nous avons notamment expérimenté ces techniques avec la Collection d’enluminures de la Bibliothèque royale des Pays-Bas et Mandragore. C'est ce type de travail que j'ai continué dans TELplus, où nous étions plus concentrés sur le cas des autorités sujet et des collections qui les utilisent, avec la conversion de RAMEAU en SKOS.
La conversion de RAMEAU en SKOS nous a permis de déployer un prototype pour publier RAMEAU sur le Web de données, et de relier directement ces données à celles que les bibliothèques nationales allemande et américaine mettent à disposition sur leur propre site.
Certains liens entre les concepts ont été générés automatiquement. Pour cela, on exploite les données des catalogues et les autorités, par exemple, lorsque ces concepts sont utilisés pour indexer des ressources similaires.
En effet, l'objectif principal est de mettre en œuvre une « couche sémantique » incluant les sujets, personnes, lieux, etc., qui constituent le contexte des objets représentés dans Europeana. Si ces éléments conceptuels, qui proviennent de différentes bibliothèques et institutions européennes, peuvent être rapprochés, cela facilitera l'accès à la masse hétérogène des documents d'Europeana.
Europeana souhaite permettre à d'autres services de réutiliser ses données, ou tout simplement d'y faire directement référence sur le Web. Pour cela, nous voudrions nous inscrire dans la lignée des initiatives « linked data » (Web de données) qui se multiplient ces derniers temps.
Dans le même esprit, l'objectif du groupe « Library Linked Data » est de faciliter l'adoption des technologies du Web sémantique et du Web de données dans le domaine des bibliothèques (et au-delà, dans les domaines connexes d'autres institutions patrimoniales). Ceci inclut notamment de recenser les applications actuelles et futures de ces technologies, d'identifier les obstacles techniques et organisationnels à leur adoption, et de lancer de futures collaborations susceptibles de lever ces obstacles.
De nombreuses questions nous sont parvenues sur le processus d'inscription au transfert de notices en ligne : les formulaires imprimés ne sont plus disponibles depuis juin et la page « Transfert de notices en ligne » sur le site de la BnF a été mise à jour.
Un unique formulaire d'inscription en ligne est désormais disponible sur le site de la BnF, à la page « Transfert de notices en ligne ». Le processus est simple mais rigoureux : l'inscription en ligne permet d'obtenir en retour un courriel contenant un numéro identifiant par établissement et l'adresse du serveur FTP de la BnF pour récupérer les notices. Le numéro identifiant permet d'aller dans le Catalogue général de la BnF pour créer jusqu'à 10 comptes : c'est l'utilisateur qui choisit son alias et son mot de passe pour la création de son compte. Il faut donc bien veiller au renseignement des coordonnées et prendre bonne note des alias et mots de passe créés. Cela aide la BnF à assurer la bonne gestion de ce service auprès des 3629 utilisateurs actuels.
Afin d'aider les usagers dans leurs démarches, de nouveaux services ont été mis à leur disposition.
Un mode d'emploi complet en format pdf décrit en détail tout le processus, de l'inscription à la récupération des notices sur le serveur FTP. L'utilisateur peut aussi consulter les questions les plus posées sur la récupération des notices BnF. Cette section répond notamment aux problèmes les plus récurrents : que faire en cas d'oubli de mot de passe, comment récupérer les notices, que faire en cas de changement de coordonnées ?
La messagerie de la Coordination des produits et services bibliographiques reste toujours disponible pour répondre aux questions.
Afin d'évaluer l'usage du CCFr (Catalogue collectif de France), mesurer la satisfaction de ses utilisateurs et anticiper sur leurs besoins et attentes, la BnF et le service du Livre et de la lecture du ministère de la Culture et de la communication lancent une enquête dont les résultats détermineront les évolutions à venir de ce catalogue collectif. Date limite pour y participer : 31 octobre 2010.
Cette manifestation a réuni plus de 200 personnes à la BnF.
Une session de ce congrès a été consacrée à l'impact des normes de description des bibliothèques sur les archives. Il y a été question de RDA et de la nécessité pour les archivistes de s'y intéresser.
Le colloque des utilisateurs européens de la Classification Dewey « Bridging the class(ification) divide: the new DDC languages and retrieval possibilities », a présenté les travaux en cours (avancées dans les classes 340 Droit et 370 Éducation, et instruction à poursuivre en 930 Histoire ancienne), différentes appropriations de la classification et les enjeux du moment.
Ainsi l'exposé de Gordon Dunsire (University of Strathclyde) portait sur les atouts de la Dewey dans le contexte du Web. L'association indice/intitulé thématique est précieuse, car un indice construit dévoile chaque facette de sa notation comme un composant distinct et identifiable. Lié à un grand nombre de variantes dans d'autres langues, il contient en outre des mots clés présents dans d'autres langages documentaires. Aussi la CDD représente-t-elle un pont entre des référentiels différents sans contrainte de langue. Elle permet enfin, grâce à sa structure hiérarchique décimale, un affichage graphique évolutif pouvant se dessiner à l'infini… ou presque.
L'IFLA s'est réunie en Suède autour du thème « Accès libre au savoir, promouvoir un progrès durable ». Le programme détaillé du congrès, ainsi que les communications et leur traduction sont en ligne.
Le modèle conceptuel FRAD est maintenant disponible en français sous le titre Fonctionnalités requises des données d’autorité. Il est proposé en version PDF sur le site Web de la BnF qui en a assuré la traduction.
Cette version française est une traduction de la 2e édition de FRAD, parue chez SAUR en 2009 et actuellement non disponible en ligne, qui propose notamment un chapitre « Relations » en grande partie remanié par rapport à la précédente édition.
La recommandation DeMArch (Description des manuscrits et fonds d'archives modernes et contemporains en bibliothèque) vient d'être publiée. AFNOR éditions l'a rendue gratuitement accessible en ligne sur son portail Bivi (Bibliothèque virtuelle documents et normes).
La fiche Accès titres – Titres uniformes : livres liturgiques de l’Église catholique, rites latins a été mise en ligne le 30 septembre.
C'est la 100e fiche publiée.
Le Guide pratique du catalogueur propose depuis peu un lien direct au Guide d'indexation Rameau.
Qu'est-ce que le Web sémantique, le Web de données ? Retrouvez les principales définitions, les enjeux et les aspects techniques du Web sémantique sur les nouvelles pages publiées dans la rubrique Modélisation du site de la BnF.
Seules les définitions nouvelles ou modifiées sont données ci-dessous. Les termes déjà définis dans un précédent numéro sont indiqués ici avec un lien vers le lexique récapitulatif
Contact : coordination-bibliographique@bnf.fr
"Conformément à la loi N° 2004-801 du 6 août 2004 relative à la protection des personnes physiques à l'égard des traitements de données à caractère personnel et modifiant la loi N° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, tout utilisateur ayant déposé des informations directement ou indirectement nominatives, peut demander la communication de ces informations et les faire rectifier le cas échéant."