Quel est le type de notice le plus récupéré dans le cadre du catalogage courant ? Les notices d'autorité sont-elles mises à disposition du public dans les OPAC ? Les accès matière RAMEAU sont-ils bien gérés dans les SIGB ? Quel est le service le plus utilisé par les clients de la BnF ? Autant de questions dont vous trouverez les réponses dans les comptes rendus des enquêtes présentés lors des journées Produits et Rameau des 29 et 30 mai derniers...
Fin mai se sont tenues à la BnF deux journées d'étude consécutives, l’une dédiée aux produits et services bibliographiques, l’autre au langage RAMEAU.
Le 29 mai la quatrième réunion des utilisateurs des produits et services bibliographiques de la BnF avait pour objectif de poursuivre le dialogue instauré depuis 2004 entre les producteurs et les utilisateurs des notices de la BnF. Une centaine de professionnels du monde des bibliothèques étaient présents. Les fournisseurs de SIGB, invités eux aussi, n'ont malheureusement pas répondu à l'appel.
La présentation des évolutions et des nouveautés du catalogue BN‑OPALE PLUS et des produits et services bibliographiques a été faite pour améliorer la compréhension de l’offre BnF. Des fiches décrivant chacun des produits ont été remises aux participants et sont aujourd'hui consultables en ligne.
Les résultats de deux enquêtes menées par la BnF début 2008 ont été analysés : l'une portait sur les usages et pratiques de la Bibliographie nationale française, et l’autre sur les usages des produits et services bibliographiques et les pratiques locales de catalogage.
S’appuyant sur ces résultats, la réunion s’est terminée par un débat sur les pratiques des utilisateurs en matière de récupération de notices et sur les fonctionnalités des SIGB. Au cours de ce débat, la méconnaissance des formats bibliographiques et l'insuffisance de l'offre de formations au catalogage sont apparues comme de réels problèmes pour le travail courant et la gestion des catalogues, et comme autant de limites à la capacité d'analyser les fonctionnalités des SIGB.
Le lendemain, 30 mai, se tenait la cinquième Journée nationale d'information RAMEAU, à laquelle s’étaient inscrits plus de 130 participants, représentant le réseau national ainsi que des bibliothèques étrangères (Pologne, Belgique, Algérie).
Invitée à l’occasion de cette manifestation, Maria Nasilowska, de la Bibliothèque de l’Université de Varsovie, a présenté le langage d’indexation polonais KABA, adapté de RAMEAU. Les représentants du réseau national RAMEAU se sont également exprimés, mettant en exergue les particularités de chacune de ses trois principales composantes (Lecture publique, Sudoc, BnF).
Le Centre national RAMEAU a présenté son programme à long terme de révision systématique du vocabulaire, qui entre dans sa phase concrète. Ce travail de fond s’inscrit dans une double perspective : celle des catalogues, bien entendu, mais aussi celle du Web, avec la traduction du langage RAMEAU en SKOS*.
Par ailleurs, plusieurs améliorations des services offerts ont été annoncées, qui entreront en application d’ici la fin 2008 :
BN‑OPALE PLUS contient des notices dites de "gestion". Leur rôle est de fédérer à l'aide de zones de liens soit des notices bibliographiques, soit des notices d'autorité. Quand elles regroupent des notices bibliographiques, les notices de gestion ne sont jamais directement liées à des données d'exemplaires. Leur intérêt ? Faciliter la recherche et la navigation dans le catalogue. Elles sont converties en UNIMARC, à l’exception des notices de spectacle, qui n’ont pas d’équivalent dans ce format. Elles peuvent être sélectionnées dans un panier de notices et récupérées dans un catalogue local, mais elles ne sont pas exportées dans le cadre des produits. Ces notices ont une appellation et des caractéristiques particulières en fonction de la typologie des documents. En voici une présentation …
Pour les monographies en plusieurs volumes...
La "notice
d'ensemble" d’une monographie en plusieurs
volumes permet de retrouver facilement tous les volumes associés,
notamment pour les monographies imprimées.
En INTERMARC, dans les notices de chaque volume composant l'ensemble,
la zone 290 décrit le titre de l'ensemble et la zone
460 oriente vers la notice d'ensemble. En UNIMARC, c'est la
zone 225 qui décrit le titre de la collection ou de l'ensemble et
la zone 461 qui fait le lien vers la notice d'ensemble. Ce type de
notice correspond en UNIMARC à une notice de type "monographie".
Par exemple :
Pour les documents cartographiques...
La notice d’ensemble décrit les composantes communes à toutes les feuilles qui constituent une série de cartes ou une collection. On y trouve les zones obligatoires propres à toute monographie, ainsi que les zones mathématiques, spécifiques aux documents cartographiques comme l’échelle et la projection souvent constantes dans la publication d’une série cartographique.
Par exemple :
Publications en série et changements de titres...
La notice historique retrace la chronologie d'une publication en série périodique (parfois d'une collection) à travers ses changements de titres. Elle est établie au premier titre de la série, les titres successifs étant signalés en zone de note, ainsi que les suppléments et les tables pluriennales. Elle est utilisée en catalogage rétrospectif.
Par exemple :
Du côté des Arts du spectacle...
Une notice de spectacle* est une notice de type "bibliographique", mais qui décrit des objets immatériels, à savoir le contenu intellectuel et artistique de représentations théâtrales, opératiques, chorégraphiques, etc. Cette notice sert de point d’ancrage à d’autres notices qui, elles, décrivent des documents matériels en relation avec ces spectacles : photographies, affiches, coupures de presse, etc. Il arrive cependant qu’une notice de spectacle ne soit liée à aucune notice de document matériel, parce qu’à l’origine il s’agissait d’un fichier purement documentaire, une base de connaissances sur la vie théâtrale française qui a par la suite été intégrée au catalogue BN‑OPALINE puis à BN‑OPALE PLUS.
Les notices de spectacle ne peuvent pas être
récupérées dans un catalogue local.
Quelques exemples :
Et enfin, dans le fichier d'autorité...
La notice de regroupement a pour fonction de réunir
sous un intitulé conventionnel unique les notices d’autorité multiples
d’une entité dont le nom a souvent changé. Cette notice sert à orienter
la recherche vers les divers noms réels de l’entité qui, eux, servent
de points d’accès aux notices bibliographiques correspondantes.
Par exemple : France. Ministère de la culture
renvoie
vers les vedettes des notices d’autorité spécifiques :
NB : en catalogage courant, la notice de regroupement n’est jamais liée à une notice bibliographique en tant que point d'accès "responsabilité intellectuelle ou artistique", elle peut par contre être utilisée comme point d'accès "matière".
Ne pas confondre notices de "gestion" et notices de recueils*. Les notices de recueils... Mais ceci est une autre histoire !
Jean-Paul Gaschignard est conservateur à la Médiathèque municipale de Saint-Étienne. Philippe Bourdenet est chef de projet informatique du Service commun de documentation de l'Université du Maine (Le Mans). Ils sont tous deux vice-présidents de la Fédération des Utilisateurs de Logiciels pour Bibliothèques, documentation, Information (FULBI) qui regroupe, depuis 1991, les clubs français d’utilisateurs de logiciels pour les bibliothèques et les centres de documentation. Ils sont également membres actifs du Comité français UNIMARC.
La FULBI permet aux clubs d’utilisateurs de mutualiser leurs expériences, et d’agir ensemble sur les problématiques qu'ils ont en commun : modes de fonctionnement, organisation de journées d’études, enquêtes sur les logiciels, formations… La récupération de données bibliographiques est à l'évidence un sujet d'intérêt commun : quel que soit le logiciel utilisé, les fournisseurs de données sont les mêmes, ainsi que les problèmes liés au format des données.
La FULBI définit son action autour de deux grands axes :
- négocier auprès des fournisseurs de données la prise en compte des besoins
des utilisateurs : par exemple en matière de tarification
et de droit d'utilisation, de procédures de transfert, de format et de
qualité des données, etc. Des actions ont été menées dans ce sens auprès
de la BnF et d'Électre ;
- faire progresser les travaux de standardisation et de normalisation
: c'est ainsi que la FULBI a participé à la création du Comité
français UNIMARC en 2000 et que, depuis, elle participe activement à
ses travaux. Elle a mis en place avec l’ADBDP et l’ABF la
recommandation 995 pour les échanges de données d’exemplaires entre
les bibliothèques départementales de prêt et leurs bibliothèques-relais,
et participé à la rédaction de la
recommandation Idrabib sur les données des puces RFID pour les
documents des bibliothèques. Pour réaliser ces avancées, elle travaille
en collaboration avec les associations professionnelles (ABF,
ADBDP, ADDNB, ADBU…).
Tous les clubs d'utilisateurs ont à peu près les mêmes moyens d’action. Ils négocient avec leur fournisseur de logiciel pour faire corriger les bugs et obtenir de nouvelles fonctionnalités. Ils se tiennent informés de sa stratégie. Ils organisent l’échange d’expériences entre les utilisateurs par des listes électroniques et des sites web.
Le plus souvent, les clubs sont des associations selon la loi de 1901. Ils tiennent des assemblées générales et des rencontres avec le fournisseur du logiciel, organisent des groupes de travail par fonctionnalité du logiciel, négocient des rabais ou des commandes groupées, organisent des formations et des journées d’étude…
Leurs budgets, et donc leur capacité d’action, dépendent beaucoup du nombre et de la taille des bibliothèques et centres de documentation qui sont membres du club, et de son ancienneté. Les clubs d’utilisateurs de logiciels pour petites bibliothèques ou pour petits centres de documentation ont plus de difficultés à se réunir et à faire fonctionner des groupes de travail que ceux qui fédèrent des bibliothèques importantes, où les chefs de projet informatique sont des spécialistes à temps plein.
Un club d’utilisateur est un moyen irremplaçable et peu coûteux pour apprendre à bien exploiter les possibilités de son logiciel. C’est le moyen le plus efficace pour obtenir du fournisseur qu'il corrige les bugs éventuels, pour faire des commandes groupées, pour obtenir des remises, pour négocier les développements les plus utiles. Mutualiser les efforts est efficace et agréable !
La FULBI ne fédère pas uniquement des clubs d’utilisateurs de SIGB. Elle a pour ambition de regrouper les clubs d’utilisateurs de tous les logiciels spécialisés pour bibliothèques ou centres de documentation, y compris ceux des logiciels libres. Elle s'efforce de représenter l’ensemble de ces utilisateurs, mais ne prétend pas à l'exclusivité : il est normal que s'établissent parallèlement des relations directes entre utilisateurs et fournisseurs des données. La FULBI travaille à établir des synthèses, à tenir compte des besoins de tous les utilisateurs, en particulier les petits établissements qui ont moins de moyens de pression.
Elle estime que les clubs d’utilisateurs gagnent à être totalement indépendants des fournisseurs de logiciels, et n’a donc pas vocation à représenter ces derniers. Mais elle est aussi convaincue qu’il est indispensable de travailler en concertation avec eux, pour aboutir à des solutions viables sur le plan technique et économique. Une solution techniquement parfaite, mais très coûteuse, ne sera pas réalisée par les fournisseurs, ou bien coûtera trop cher aux utilisateurs : en fin de compte, elle ne profitera à personne.
Depuis mi-mai 2008, vous êtes nombreux à nous avoir fait part de difficultés avec les paniers de notices constitués dans BN‑OPALE PLUS et avec leur transfert par FTP.
Ces problèmes sont liés à des modifications majeures de l'infrastructure informatique du catalogue nécessitées par des évolutions technologiques. Ces modifications ont provoqué de nombreuses perturbations qui ont entraîné de nouvelles modifications et corrections au cours des deux semaines qui ont suivi.
Actuellement, les problèmes liés au transfert des paniers de notices par FTP sont corrigés. Il reste cependant quelques instabilités de l’application de recherche dans le catalogue en ligne. Nous travaillons activement à la résolution de ceux-ci.
Nous comptons sur votre compréhension et votre patience.
Depuis le 5 mai 2008, la BnF utilise, pour l'indexation de l'ensemble de ses collections, la 22e édition de la Classification décimale Dewey*, dont la version française est parue en tout début d’année. La BnF avait pris part à la relecture de cette traduction effectuée par une équipe canadienne.
Les changements apportés permettent d’affiner l’indexation dans des domaines qui évoluent : informatique (004-006), sociologie (305), droit (341), commerce (380), mathématiques (510), médecine (616), cuisine (641) essentiellement.
Cette nouvelle édition intègre les modifications de la Table géographique de la France proposées par la BnF en 2000 et supprime la Table 7 (groupes de personnes).
Dans les notices du catalogue BN‑OPALE PLUS, la mention de la 22e édition va progressivement remplacer celle de la 21e, par mise à jour automatique ou manuelle.
Rappelons que dans le formulaire de "Recherche avancée/experte" de BN‑OPALE PLUS, il est possible d’effectuer une recherche par les critères "indice Dewey" ou "libellé Dewey".
Le vocabulaire RAMEAU est en cours de traduction dans le langage SKOS* par Antoine Isaac. Chercheur dans le domaine de la représentation des connaissances à la Vrije Universiteit d’Amsterdam, il travaille plus particulièrement sur l’alignement de vocabulaires pour l’accès à des ressources hétérogènes. Cette opération s’effectue dans le cadre du projet TEL+ qui vise à renforcer, étendre et améliorer le catalogue collectif des bibliothèques nationales européennes The European Library.
Le Centre national RAMEAU entreprend un programme de révision systématique du vocabulaire RAMEAU. Pour préparer ce travail, il a élaboré plusieurs référentiels codifiant avec précision les règles d'établissement des notices d'autorité RAMEAU noms communs. Ces documents, principalement destinés à un usage interne et qui utilisent le format INTERMARC de la BnF, sont consultables sur le site RAMEAU.
Le fichier des tapuscrits de radio-télévision (1924-1980) du département des Arts du spectacle vient d'être rétroconverti et versé dans le catalogue BN‑OPALE PLUS (sous forme de notices de manuscrits modernes) : il recense des tapuscrits (adaptations de pièces de théâtre ou pièces originales, sketchs, contes feuilletons, conférences, émissions documentaires, évocations d'événements historiques ou littéraires, émissions pour la jeunesse...) mis en ondes dans le cadre d'émissions de radio pour la période 1924‑1980 et mis en scène dans le cadre d'émissions de télévision pour la période 1957‑1980.
Par ailleurs, des notices de recueils de tapuscrits au titre de certaines émissions de radio-télévision ont été créées en amont dans BN‑OPALE PLUS afin de rassembler les textes diffusés ou télédiffusés dans le cadre d'une même émission.
Par exemple :
Du 8 au 10 octobre, l’ENSSIB propose dans les locaux de la BnF (site François-Mitterrand) une formation destinée à :
Le 74e congrès de l'IFLA aura lieu
cette année à Québec (Canada) du 10 au 14 août.
Vous trouverez, sur le site du Comité français IFLA, le
programme des journées professionnelles contenant les liens vers les
communications. Nous attirons votre attention sur les sessions 96 (Contrôle
bibliographique), 129 (Classification et Indexation), 146 (UNIMARC), 156
(Catalogage) et 162 (Bibliographie).
"Conformément à la loi N° 2004-801 du 6 août 2004 relative à la protection des personnes physiques à l'égard des traitements de données à caractère personnel et modifiant la loi N° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, tout utilisateur ayant déposé des informations directement ou indirectement nominatives, peut demander la communication de ces informations et les faire rectifier le cas échéant."