Politique de conservation

Retour à l'index

Mise en application d'une politique
de préservation et conservation sélective

Journée d'étude organisée par l'Association suisse pour la conservation des biens culturels libraires, documentaires et d'œuvres graphiques , 20 novembre 1998

in Actualités de la conservation, n° 8, octobre 1998 - janvier 1999

Cette journée d'étude, dont l'objectif était de faire le point sur les services offerts par l'informatique à la gestion de la conservation, a également mis en valeur les efforts - et les résultats - des bibliothèques des cantons romands dans le domaine de la conservation partagée.

 

La Bibliothèque cantonale et universitaire (BCU) de Lausanne, qui accueillait la journée d'étude, joue un rôle moteur dans la mise sur pied des éléments indispensables à une réelle politique de conservation partagée : travail sur le format USMARC pour normaliser l'utilisation de la zone 583 afin d'y faire figurer des données de conservation, mise en fonctionnement d'un silo vaudois afin de désengorger les magasins des bibliothèques vaudoises, mise sur pied d'un programme de microfilmage partagé (encore à ses débuts).

 

L'intérêt de ces travaux repose en grande partie sur la qualité de la réflexion qui les a précédés : réflexion rendue indispensable par la rationalisation nécessaire, dans un contexte économique très tendu en Suisse - des moyens dispersés entre les différents cantons, dans une Confédération où le dépôt légal n'existe que dans les cantons romands. La Bibliothèque nationale, à Berne est donc extrêmement fragilisée par le fait de ne recevoir aucun dépôt légal et de ne disposer d'aucun moyen particulier pour assurer un rôle fédérateur et coordinateur fort. Ajoutons à cela le trilinguisme suisse et l'on appréciera la difficulté qu'il peut y avoir à définir le contenu de champs communs pour les données de conservation.

 

Le projet de la BCU est de pouvoir y faire figurer les données suivantes :

Ces données sont saisies à la BCU depuis 1995 pour chaque document entrant, et permettent, par croisements, de faire diverses projections sur les besoins en stockage, traitements… des collections de la bibliothèque.

 

Les autres bibliothèques romandes sont déterminées à suivre le modèle vaudois, ce qui dans un proche avenir, assurera également la coordination des efforts de désacidification de masse des bibliothèques suisses, lorsque sera opérationnelle début 2000 l'installation que la Confédération suisse a commandée à la société Battelle. Cette unité est prévue pour le traitement des documents des Archives Fédérales (1/3), de la Bibliothèque nationale (1/3), d'autres institutions suisses (1/3).

 

Cette journée d'étude a aussi été l'occasion de présenter les outils informatiques que la Bibliothèque nationale de France utilise - ou prépare - pour la gestion de ses propres activités de conservation.

 

Marie-Lise Tsagouria, DCS, Centre technique de Bussy-Saint-Georges