« Ô mes sœurs ne craignez pas de développer un peu vos biceps, d'avoir la taille... pas trop mince, et des mains capables de saisir une carabine ou de diriger un cheval ! » Lancé en 1911 par la duchesse d'Uzès, cet appel marque un jalon important de l'histoire du sport au féminin. C'est cette histoire contrariée, voire empêchée, au cours de laquelle les femmes ont parfois dû forcer les portes des bastions masculins, que retrace l'exposition À nous les stades ! Une histoire du sport au féminin, à découvrir en accès libre et gratuit sur le site François-Mitterrand. De l'alpiniste Henriette d'Angeville, qui escalade le mont Blanc en 1838, à la patineuse Sarah Abitbol, dont le livre Un si long silence marque en 2020 l'émergence d'un #metoo du sport français, l'exposition donne autant à voir les exploits des sportives que l'évolution de la condition féminine depuis la fin du XIXe siècle, avec ses combats, ses obstacles, ses victoires. À travers les destins de Violette Morris, Marie Marvingt, Alice Milliat, Kiki Caron, Laure Manaudou, Marie-José Pérec, Catherine Destivelle et quantité d'autres moins connues, c'est l'histoire concrète et physique des femmes en France qui se raconte. Vous êtes loin de Paris et ne pouvez pour l'heure visiter l'exposition ? Rendez-vous sur Gallica, qui propose un parcours à travers les collections numérisées sur le sport féminin ou suivez en direct sur Youtube la table ronde « Le sport au prisme du genre » qui invite, le 5 juin prochain, trois spécialistes à évoquer l'histoire et les enjeux de la pratique du sport féminin. |
|