« Ô mes sœurs ne craignez pas de développer un peu vos biceps, d'avoir la taille... pas trop mince, et des mains capables de saisir une carabine ou de diriger un cheval ! » Lancé en 1911 par la duchesse d'Uzès, cet appel marque un jalon important de l'histoire du sport au féminin. C'est cette histoire contrariée, voire empêchée, au cours de laquelle les femmes ont parfois dû forcer les portes des bastions masculins, que retrace l'exposition À nous les stades ! Une histoire du sport au féminin, à découvrir en accès libre et gratuit sur le site François-Mitterrand. De l'alpiniste Henriette d'Angeville, qui escalade le mont Blanc en 1838, à la patineuse Sarah Abitbol, dont le livre Un si long silence marque en 2020 l'émergence d'un #metoo du sport français, l'exposition donne autant à voir les exploits des sportives que l'évolution de la condition féminine depuis la fin du XIXe siècle, avec ses combats, ses obstacles, ses victoires. À travers les destins de Violette Morris, Marie Marvingt, Alice Milliat, Kiki Caron, Laure Manaudou, Marie-José Pérec, Catherine Destivelle et quantité d'autres moins connues, c'est l'histoire concrète et physique des femmes en France qui se raconte.
Vous êtes loin de Paris et ne pouvez pour l'heure visiter l'exposition ? Rendez-vous sur Gallica, qui propose un parcours à travers les collections numérisées sur le sport féminin ou suivez en direct sur Youtube la table ronde « Le sport au prisme du genre » qui invite, le 5 juin prochain, trois spécialistes à évoquer l'histoire et les enjeux de la pratique du sport féminin.
 
On se demandait : En quoi consiste votre métier ?
« Mon métier consiste à descendre du haut de la montagne jusqu'en bas. À descendre le plus vite possible. C'est un métier d'homme. » À partir de cet incipit de l'« Autoportrait du descendeur », nouvelle de Paul Fournel publiée en 1988 dans le recueil Les Athlètes dans leur tête, les membres de l'Oulipo ont conçu une vingtaine d'autoportraits burlesques de « métiers d'homme ». Avec la complicité d'Hervé Le Tellier, les comédiens David Migeot et Denis Fouquereau donnent vie à ces textes et incarnent tour à tour le champion de ski, le psychanalyste, le buveur ou le « terminateur de spectacle ». C'est un métier d'homme est exceptionnellement présenté à la BnF I François-Mitterrand, à l'occasion de la 7e édition du Festival de la BnF du 30 mai au 2 juin. Intitulé cette année Jean-Michel Ribes, un pas de côté, le Festival donne carte blanche à cette figure majeure de la création théâtrale de ces quarante dernières années, en écho à l'exposition qui lui est consacrée à partir du 28 mai. Des lectures (par Pierre Arditi et André Dussollier, notamment), rencontres et projections sont aussi au menu d'un week-end qui se place « sous le double signe de l'émotion et de l'humour ». Retrouvez ici le programme complet du Festival.
 
« Je suis la descendante d'une longue lignée de menteurs et de menteuses. »
C'est l'autrice Leïla Slimani qui l'a dit, le 23 mars 2021, à l'occasion de sa masterclasse à la BnF. Voir la vidéo ici.
 
Vous venez ?
📆 Mardi 28 mai I Conférence-concert Germaine Taillefer
Dans le cadre de la troisième saison musicale européenne de la BnF et de Radio France, qui met à l'honneur les compositrices, cette séance des « Trésors de Richelieu » est consacrée au manuscrit autographe du Quatuor à cordes de Germaine Tailleferre (1892-1983), qui sera interprété par le Quatuor Mona. Réservez vos places ici.
📆 Mardi 4, jeudi 6 et mercredi 19 juin I Autour de l'expo La France sous leurs yeux
À l'occasion de l'exposition La France sous leurs yeux. 200 regards de photographes sur les années 2020, la BnF propose une série de rencontres, tables rondes et projections autour du photojournalisme. Retrouvez toute la programmation ici.
📆 En juin I Autour de l'expo À nous les stades !
Des conférences, rencontres et projections accompagnent l'exposition À nous les stades ! Une histoire du sport au féminin accessible gratuitement sur le site François-Mitterrand. Retrouvez tous les événements ici.
📆 Jeudi 6 juin I Rencontre avec Gaël Aymon
Gaël Aymon publie depuis 2010 des ouvrages pour la jeunesse qui ont été traduits en plusieurs langues. En 2023, il publie le roman Une nuit de mon enfance et est nominé pour le prix Astrid-Lindgren, le « Nobel de la littérature jeunesse ». En savoir plus ici.
📆 Vendredi 7 juin I Dernières nouvelles du Fresnoy
Découvrez une sélection des dernières créations des étudiants du Fresnoy, studio national des arts contemporains : courts métrages narratifs, jeux vidéo, films expérimentaux, documentaires. En savoir plus ici.
 
#BnFattitude
BnF attitude
Il a l'habitude de venir travailler dans la salle Ovale. Il arrive le matin vers 10 h. C'est pratique pour lui, il n'habite pas très loin et puis il trouve que c'est beau. Il est en première année de licence d'histoire à l'université Panthéon Sorbonne, il a 18 ans.
Pour lire la suite, c'est ici. Et pour retrouver tous les portraits #BnFattitude, c'est .
 
Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
🍽 ON SE MET À TABLE : la prochaine séance des « Rencontres de Gallica », le 28 mai, est consacrée au patrimoine gourmand numérisé, des cartes gastronomiques aux livres de recette en passant par les menus et étiquettes de vin. En savoir plus ici.
🌲 ON SE MET AU VERT : à l'occasion des Rendez-vous au jardin, les samedi 1er et dimanche 2 juin, il est possible de visiter le jardin-forêt du site BnF I François-Mitterrand, habituellement fermé au public. En savoir plus ici.
👙 ON SE MET SUR SON 31 pour aller faire un tour à la piscine Molitor, haut lieu de la jet-set parisienne dont le blog Gallica raconte ici l'histoire.
🔎 ON CHERCHE L'INTRUS. Un de ces livres n'existe pas (encore), saurez-vous le trouver ?
Tant qu'il y aura des hommes
Tant qu'il y aura des pommes
Tant qu'il y aura des gommes
Tant qu'il y aura des tommes
 
Rendez-vous samedi 8 juin pour un prochain numéro où il sera question de bijoux et de contes à dormir debout. D'ici là, n'hésitez pas à nous dire ce qui vous a plu, dérangé ou intrigué dans La Pause BnF en répondant à ce courriel : nous sommes à l'écoute !
Une amie sportive vous a transmis cette lettre ?
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Crédits : Dans l'exposition À nous les stades !, photo Élie Ludwig / BnF ; David Migeot et Denis Fouquereau dans « C'est un métier d'homme » © THV - Amélie Chanat ; Portrait #BnFattitude, par Béatrice Lucchese / BnF