Pour parler des livres non lus, accumulés sur une table de chevet ou dans une bibliothèque, il existe un terme japonais, « tsundoku », qui désigne le « syndrome de la pile à lire ». Restent à inventer les mots susceptibles de décrire la propension à acheter compulsivement des carnets de notes jamais remplis, ou le vertige affolé qui vous saisit quand vous entrez dans une papeterie. Carnet de projets, de rêves, de listes et de lectures, à pages blanches ou lignées, à petits ou grands carreaux : il y en a forcément un qui traîne au fond de votre sac ou dans le tiroir de votre bureau. Peut-être achetez-vous toujours le même, à l'image de l'autrice Marie-Hélène Lafon qui a écrit tous les premiers jets de ses romans dans des blocs à spirales achetés à Riom-ès-Montagnes, ou préférez-vous changer à chaque fois, comme l'homme de théâtre Wajdi Mouawad qui les couvre entièrement de son écriture régulière. Il est question de leurs carnets, et de bien d'autres, dans le dernier numéro de Chroniques de la BnF consacré aux brouillons dont les écrivains font don à la Bibliothèque. L'occasion pour La Pause BnF de se laisser gagner, dans ce numéro, par la carnetophilie ! |
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