« C'est une année à girolles », avez-vous entendu dans la queue de la boulangerie. Les récoltes égaleront-elles celles de 1930, pour laquelle la Société mycologique de France avait compté 213 tonnes de girolles ayant transité par les Halles de Paris, contre 23 seulement en 1929 ? Moyennement convaincu par votre dernière tentative de cueillette en forêt, vous préférez feuilleter Champignons. Secrets des sous-bois, à paraître aux éditions de la BnF début novembre. L'ouvrage retrace en 40 images la vie d'un monde tantôt visible dans les sous-bois, les prés et les bocages, tantôt perceptible sous le seul œil du microscope. Peut-être cette lecture fera-t-elle vibrer en vous l'appel du blob et vous donnera des envies de collaboration citoyenne à la recherche scientifique, à l'image de Thierry, travailleur social à la retraite photographié par Florence Joubert dans le cadre de la Grande commande photojournalisme. Comme 15 000 autres participants au programme « Derrière le blob, la recherche », il veille quotidiennement sur un Physarum polycephalum qu'il nourrit de flocons d'avoine selon le protocole strict édicté par le CNRS. La photographe raconte que, grâce au réseau du projet, Thierry a rencontré une voisine avec qui il a commencé à écrire un roman policier dont le blob serait le héros. Cette année à girolles est pleine de surprises. |
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