« Sur la vitre des surprises Sur les lèvres attentives Bien au-dessus du silence J'écris ton nom. » Dans la galerie de verre qui surplombe la cour d'honneur du site Richelieu, résonne depuis quelques semaines la voix de Paul Éluard lisant son poème « Liberté ». Cet hymne de la Résistance accompagne les visiteurs vers la Rotonde, où sont exposées les planches originales de La Bête est morte ! - autre chef-d'œuvre conçu dans la clandestinité. Acquises par la BnF grâce au succès d'un appel au don et au mécénat, ces planches imagées par Edmond François Calvo racontent la Seconde Guerre mondiale sous forme de fable animalière. Les dessins originaux sont mis en regard de documents issus des collections de la BnF qui témoignent des faits relatés dans le récit : les opérations militaires, les événements politiques, la Résistance intérieure et extérieure, ainsi que les conditions de vie des civils et le martyre des Juifs. Une occasion exceptionnelle d'admirer un monument du neuvième art, à la fois épopée de la résistance à la barbarie et acte de mémoire. |